«Etudiants, employeurs, tout le monde d’une façon générale en Tunisie reconnaît qu’il y a un fossé en matière de compétences, les compétences générales non-techniques (dites soft skills en anglais) qui habilitent une personne à obtenir un emploi et à y réussir». C’est le constat de Nigel Bellingham, directeur du British Council à Tunis, lors de la présentation d’une étude de cet organisme sur «les compétences pour l’employabilité», jeudi 20 février 2014, au siège de l’UTICA. Une étude qui prépare le terrain au lancement d’un programme de partenariat pour le développement des compétences non-techniques chez les jeunes tunisiens, entre universités britanniques et organismes tunisiens (centres de formation, universités et instituts d’enseignement supérieur, employeurs, ONG, etc.).
Ce programme, qui sera déployé entre juin 2014 et juin 2015, vise à «combler ce fossé» en matière de compétence, indique Nigel Bellingham. Car, comme l’a fait ressortir l’étude, si plusieurs initiatives ont été lancées en Tunisie, dans le cadre de la lutte contre le chômage, pour le développement des compétences entrepreneuriales, il y en a eu peu dédiées aux compétences dites transférables «requises par les employeurs, et ce indépendamment des secteurs d’activités».
De même, l’étude a révélé que «les parties prenantes ont aussi reconnu l’expertise britannique en matière de compétences transférables et d’enseignement de la langue anglaise et ont souligné que le British Council est bien placé pour mettre eu œuvre des solutions liées à ces domaines ainsi qu’à l’établissement de partenariats et à la maximisation de l’impact».
De fait, le British Council n’en est pas à sa première expérience dans ce domaine. En effet, cet organisme a déjà facilité depuis 2008 plus de 70 partenariats internationaux relatifs aux compétences dans plus de 30 pays.
Présentés comme «pré-commerciaux», ces partenariats sont financièrement soutenus par le British Council pour un an, dans l’espoir qu’ils deviennent autonomes par la suite. Mais «dans certains cas, les partenariats extrêmement performants peuvent être admissibles à un financement supplémentaire au-delà de cette période».
Les types de projets de partenariats…
Trois types de projets de partenariats internationaux dans le domaine des compétences sont envisageables : projets basiques (avec des organisations pré-identifiés dans un pays partenaire, dans des secteurs et thèmes et, parfois, des résultats pré-identifiés), primaires (projets basés sur des opportunités identifiées par les organisations elles-mêmes dans les pays éligibles) et avancés (projets livrés par un consortium d’organisations ayant réussi des projets basiques et/ou primaires).
Pour garantir leur réussite (performance de qualité, maximisation des avantages et de l’impact, etc.), le British Council procède à l’évaluation des projets. Outre les échanges par vidéo ou téléconférence, des rapports intérimaires de progrès et des finances sont établis après six mois, ainsi qu’un rapport de fin de projet dans lequel figure une étude de cas présentée par le partenaire et évaluée par le British Council.