La Banque Postale table sur son image rassurante pour gagner des parts de marché

19f54a09da235c8127d6af901c8f0b9a81f0c48f.jpg
érence de presse le 25 février 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[25/02/2014 14:31:43] Paris (AFP) La Banque Postale, portée par une production de crédits en hausse et un bon dynamisme commercial en 2013, mise sur l’image rassurante de sa maison mère La Poste pour continuer à séduire de nouveaux clients cette année.

“Notre jeunesse est notre première force. Notre deuxième force, c’est notre histoire : le bureau de Poste rassure”, a estimé mardi le nouveau président de la banque, Rémy Weber, qui a succédé à Philippe Wahl en octobre.

La filiale bancaire de la Poste a vu son chiffre d’affaires progresser de 2,7% en 2013, à 5,53 milliards d’euros, pour un bénéfice net de 579 millions d’euros (+1%).

Le bénéfice avant impôts a crû de 15%, à 909 millions d’euros.

“Le chiffre d’un milliard de résultat n’est pas loin, il est difficile à faire mais pas impossible”, selon M. Weber.

Dans le cadre de son plan stratégique dévoilé fin janvier, la banque vise un bénéfice net de 1 milliard d’euros d’ici 2020.

L’année 2013 a été marquée par un bon dynamisme commercial, avec 650.000 ouvertures de comptes pour 10,7 millions de clients actifs en fin d’année et une croissance de 17,3% des encours de crédit, à 57,8 milliards d’euros.

La progression est particulièrement marquée en matière de prêts immobiliers (+33%) avec un gain de part de marché estimé de 1,3 point (7,7% en 2013), grâce à “une politique tarifaire adaptée et la dynamique créée par l’engagement de La Banque Postale sur l’accession sociale à la propriété”.

Dans ce cadre, la Banque Postale, qui s’était engagée à reprendre 300 des 2.500 collaborateurs du spécialiste des prêts aux plus modestes Crédit Immobilier de France, a indiqué avoir proposé 304 offres d’emplois, pour 55 embauches et 65 autres “en cours de discussion”.

06bfc2d0e13f2f131f824e3ea323d4ae97a35de4.jpg
érence de presse le 25 février 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont)

Autre levier de croissance, le financement du secteur public local, lancé l’an dernier, a vu l’octroi de près de 6,5 milliards d’euros de crédit, dont 3 milliards d’euros à moyen et long terme. Pour cette activité, 60 anciens collaborateurs de Dexia ont été recrutés.

La banque a également cédé en 2013 un milliard d’euros de prêts à la Société de financement local (Sfil), nouvel acteur du financement des collectivités né des décombres de Dexia, et une deuxième session de transfert est prévue pour le mois de mars.

Les crédits à la consommation ont enregistré une hausse de 16%, dans un marché français en baisse. La banque lancera cette année une offre de crédit renouvelable, après publication des nouvelles règles encadrant cette activité dans le cadre de la loi à la consommation.

Pour la banque, le prochain relais de croissance sera la clientèle professionnelle (100.000 clients fin 2013) pour laquelle elle vise 400 millions d’euros de chiffre d’affaires à horizon 2020, contre environ 50 millions aujourd’hui.

Outre la banque de détail, qui représente plus de 80% du résultat d’exploitation, les pôles gestion d’actifs et assurances ont également vu leurs résultats progresser (RBE en hausse de respectivement 27% et 21%).

La contribution de CNP Assurances (à travers la mise en équivalence de son résultat) s’établit à 200 millions d’euros, en hausse de 13,4%.

Interrogé sur la fin annoncée des accords de distribution liant CNP et BPCE, M. Weber n’a pas souhaité commenter.

“Nous sommes très satisfaits de notre partenariat avec CNP. En tant qu’actionnaire, nous sommes extrêmement vigilants sur la préservation et l’accroissement de notre patrimoine”, a-t-il précisé.

La banque a également relevé la solidité de son bilan, avec un ratio de fonds propres “durs” (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 10,2% fin 2013.