Une nouvelle ligne de crédit a été présentée, mardi 25 février à Tunis; elle s’élève à 73 millions d’euros et elle a été accordée par l’Italie en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes.
Le projet émane de la division pour l’immigration d’Italia Lavoro, en collaboration avec l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) et la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie (CTIC), ainsi que l’Agence tunisienne de coopération technique (ACTC) et le bureau de coopération italien.
Les ressources du crédit peuvent être utilisées pour l’acquisition d’équipements productifs neufs et de services de connexes, de licences et de brevets industriels, d’origine italienne auprès de fournisseurs italiens ou leurs représentants italiens et tunisiens.
Les promoteurs des PME tunisiennes peuvent cependant utiliser 35% du total du crédit pour l’acquisition d’équipements neufs d’origine tunisienne sans passer par un intermédiaire italien.
Les crédits sont réservés aux PME tunisiennes privées actives dans le secteur de l’industrie (à l’exception de l’industrie de l’armement), l’agriculture, la pêche, la sylviculture, les services (à l’exception des services financiers, commerciaux et touristiques). Quelques activités touristiques entreront également dans le cadre des crédits octroyés par l’Italie, tels que l’agritourisme, les pensions familiales, les hôtels et les activités entrepreunariales liées au tourisme éco-culturel.
Les conditions du crédit sont favorables avec un taux d’intérêt de 2,5% pour les prêts en euro et 4,5% pour les prêts en dinar tunisien. La période de remboursement est de 10 ans maximum avec une période de grâce de 3 ans pour les crédits d’investissement, 12 mois pour les crédits pour les fonds de roulement et 5 ans pour le rééchelonnement de la dette.
Le plafond du crédit varie selon la nature du prêt. Il est de 55 mille euros minimum (environ 100 mille dinars) pour les investissements et de 100 mille euros maximum (environ 200 mille dinars) pour les crédits de fond de roulement.
Des critères préférentiels pour l’octroi de l’un de ces crédits ont été mises en place, à l’instar de la promotion du projet par des entreprises mixtes italo-tunisiennes ou que le projet créée et sauvegarde les emplois, améliore l’impact environnemental et innove le procès productif.
“Nous avons besoin de ce genre de partenariats pour mettre en place une immigration circulaire capable de réduire l’immigration clandestine et incite les jeunes tunisiens à créer leurs propres projets”, a affirmé Rodolfo Giorgetti, coordinateur de la division pour l’immigration d’Italia Lavoro.
Cristina Natoli, directrice du bureau de coopération italien, a expliqué que “le projet de l’octroi des crédits pour les PME tunisiennes est entré en vigueur depuis mai 2013”. Elle a ajouté que “des prêts d’une valeur totale de 10 millions d’euros ont déjà été accordés”.
2e partenaire économique de la Tunisie, l’Italie a permis, grâce à ses entreprises implantées en Tunisie, de générer 60.000 emplois en 2013, dont 99% appartiennent au secteur de l’industrie.
Les Tunisiens résidents en Italie sont également concernés par cette nouvelle ligne de crédit, surtout après les décisions du nouveau gouvernement italien de bloquer le quotas des travailleurs étrangers sur son sol à 10 mille travailleurs saisonniers.
Ahmed Messaoudi, directeur général de la migration et de la main-d’oeuvre étrangère (MFPE) a expliqué dans ce cadre que “la Tunisie compte sur ce projet pour mettre en place une migration circulaire capable de hausser le développement dans les deux pays”.
En marge de cette conférence, des tables rondes, des séances de débats et des signatures d’accords de partenariats entre les entreprises tunisiennes et italiennes seront organisés les 26 et 27 février à Tunis.
WMC/TAP