Grèce : manifestations contre les licenciements dans le secteur public

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à Athènes le 28 février 2014 contre les licenciements (Photo : Angelos Tzortzinis)

[28/02/2014 11:16:15] Athènes (AFP) Des centaines de fonctionnaires menacés de licenciements dans le cadre de la restructuration du secteur public ont manifesté vendredi à Athènes sur fond de discussions entre les hauts représentants de la troïka des créanciers et les responsables grecs.

La Grèce s’est engagée auprès de ses créanciers, UE, BCE et FMI, à procéder à environ 11.500 licenciements en 2014 dans le public après 3.500 effectués l’année dernière pour réduire les dépenses publiques et bénéficier de la poursuite des prêts internationaux.

“Non aux licenciements” était inscrit sur les banderoles des manifestants, rassemblés très tôt le matin devant le ministère de la Réforme de l’Administration avant d’être dispersés par les forces anti-émeutes, selon les médias grecs.

Les manifestants, dont la plupart étaient des femmes de ménage des ministères, des professeurs et des gardiens des écoles publiques, ont ensuite marché vers le ministère proche des Finances, situé en contrebas du parlement sur la place centrale Syntagma, où les forces anti-émeutes les ont violemment repoussé, selon un photographe de l’AFP.

Une réunion se déroulait dans la matinée au ministère des Finances entre les représentants de la troïka des créanciers et les ministres des Finances et de la Réforme de l’Administration, Yannis Stournaras et Kyriakos Mitsotakis respectivement, a-t-on appris de source ministérielle.

“Notre engagement est (de supprimer) au total 15.000 emplois dans le public en 2013 et 2014. Cet objectif sera réalisé”, a affirmé M. Mitsotakis dans un entretien accordé mercredi à Skaï TV.

Les représentants de la troïka ont repris lundi à Athènes l’audit régulier des comptes grecs et l’évaluation des réformes réclamées en vue du déblocage de la prochaine tranche des prêts au pays endetté.

Les manifestations sont fréquentes à Athènes lors de la visite des représentants de la troïka, qui ne cesse de critiquer le retard pris dans la restructuration du secteur public où un plan de mobilité a été également adopté, tandis qu’environ 20.000 fonctionnaires ont été déjà placés au chômage partiel ces dernières années, l’objectif étant d’arriver à 25.000 d’ici fin 2014.