Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, s’est entretenu, jeudi 27 février, au Palais du Bardo, avec la vice-présidente de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Inger Andersen, pour qui “la Tunisie suit désormais son chemin vers la démocratie et fait figure de modèle en la matière”. C’est ce qu’on lit dans un communiqué de l’ANC, indiquant que Mme Andersen a réitéré l’engagement de la BM à “continuer d’accompagner la Tunisie dans son processus de transition et contribuer à lui donner les moyens de relever les défis économiques et sociaux auxquels elle est confrontée, notamment par son appui aux fonds d’interventions relevant de l’Etat tunisien”.
La responsable à la BM a souligné, d’autre part, l’importance de la conjonction des efforts des protagonistes politiques “en faveur d’un consensus économique maintenant que le consensus politique est devenu une réalité”.
La Banque mondiale a accordé des prêts à la Tunisie, dont 100 millions USD au titre du financement des PME et 300 millions USD au profit du développement local et de la décentralisation, a-t-elle indiqué.
Sur ce dernier point, Inger Andersen a confirmé l’engagement de la Banque mondiale à mettre à disposition l’expertise nécessaire pour accroître le rendement des collectivités locales et de l’administration décentralisée.
A ces propos, le président de l’Assemblée nationale constituante a répondu en substance: “Les attentes sont grandes et les complications de la situation nombreuses en Tunisie. C’est ce qui explique la fréquence des protestations légitimes des jeunes, d’où la nécessité d’un effort national et d’un soutien international pour donner de l’espoir à cette catégorie de la population, encore aux prises avec la pauvreté et le chômage dans les régions de l’intérieur”.
Mustapha Ben Jaafar a souligné l’importance qu’il y a d’oeuvrer à remédier à ces problèmes économiques “au prix d’une volonté politique forte et d’un programme structurel cohérent pour créer le climat favorable à l’investissement et aux affaires, relever les défis sociaux et sécuritaires et redonner confiance au citoyen”.
Ben Jaafar a, en outre, demandé à la vice-présidente de la Banque mondiale de mettre à contribution l’expertise de cette grande institution financière internationale pour introduire des réformes structurelles profondes dans le secteur bancaire, selon le même communiqué.