Interviewé par le site Tourmag.com, Habib Bouslama, président de la Fédération des hôteliers du Cap Bon, a déclaré que la situation de l’endettement des hôteliers tunisiens n’a pas changé, et elle ne peut pas changer sans une décision politique.
Il a indiqué qu’en trois ans les frais fixes (personnel, énergie, matières premières) ont augmenté d’au moins 40%. A cela s’ajoutent les pénalités de retard des banques. «Et que dire des tour-opérateurs qui, comme Thomas Cook, exigent de nous payer en dinars sinon ils vont voir ailleurs», a-t-il ajouté.
Il va plus loin pour souligner que le «all inclusive» a donné le coup de grâce en introduisant la saisonnalité. Une entreprise hôtelière, dit-il, ne peut vivre en travaillant cinq ou six mois par an. «Nous devons supporter toute l’année les charges fixes et les personnels. On ne peut tout de même pas mettre nos employés à la rue et faire des chômeurs de plus».
A une question sur la feuille de route de l’hôtelier qu’il faut adopter pour booster le tourisme tunisien, M. Bouslama a répondu que tout le monde -les pouvoirs publics comme le secteur privé- est conscient de la situation mais personne ne bouge. «Le diagnostic est là, on connaît les remèdes mais personne n’applique l’ordonnance», a-t-il déclaré.
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