La BCE laisse son principal taux directeur inchangé

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éenne (BCE) à Francfort (Photo : Daniel Roland)

[06/03/2014 12:55:01] Francfort (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu son principal taux d’intérêt directeur inchangé jeudi, au niveau historiquement bas de 0,25%, lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire, a annoncé un porte-parole.

Cette décision était largement attendue par les analystes, face à la stabilisation de l’inflation au mois de févier en zone euro tandis que la croissance s’affermit. A 0,8%, la hausse des prix reste toutefois largement inférieure à l’objectif de la BCE de la maintenir proche de 2% à moyen terme.

Les analystes vont désormais guetter les propos du président de l’institution monétaire de Francfort, Mario Draghi, lors de sa conférence de presse à parti de 13H30 GMT. Certains s’attendent à ce qu’elle prenne des mesures destinées à augmenter les liquidités en circulation, en arrêtant de “stériliser” les achats de dette publique opérés dans le cadre du programme SMP entre 2010 et 2012. Cette stérilisation, qui consiste à inciter les banques à déposer des liquidités sur un dépôt hebdomadaire, doit éviter un surplus de liquidités sur le marché et donc une menace inflationniste.

La BCE pourrait aussi lancer un nouveau prêt à long terme (LTRO) en faveur des banques, pour encourager le crédit au secteur privé qui peine à redécoller.

Quant à l’éventualité d’une forme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing), c’est à dire l’achat en gros d’actifs financiers, “c’est une politique trop controversée au sein du conseil des gouverneurs (de la BCE) pour qu’elle soit adoptée”, selon Howard Archer, chef économiste Europe chez IHS.

La BCE actualisera jeudi, comme chaque trimestre, ses prévisions de croissance et d’inflation pour 2014 et 2015 et donnera celles pour 2016, se risquant pour la première fois à des projections à deux ans. S’il s’avère que le chiffre pour 2016 est attendu autour de 1,7%, “le conseil des gouverneurs pourrait l’interpréter comme un retour progressif au seuil de 2%” et sera conforté dans sa position d’attente, estime Cédric Thellier, de Natixis.