é à être livré à la Russie, dans le port de Saint-Nazaire le 5 mars 2014 (Photo : Frank Perry) |
[06/03/2014 18:58:10] Bruxelles (AFP) Le président français François Hollande a affirmé jeudi que le contrat pour la vente de deux navires militaires français de type Mistral à la Russie n’était pas suspendu “à ce stade”.
“Nous respectons les contrats qui ont été signés, nous ne sommes pas encore à ce stade-là et nous voulons éviter d’en arriver là”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen sur l’Ukraine.
En 2011, la France a signé avec la Russie la vente de deux navires de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, pour plus d’un milliard de dollars. L’annonce de cette commande avait fait sensation, s’agissant de la première livraison à Moscou de matériel de cette ampleur par un pays membre de l’Otan.
Plus généralement, le président français a jugé que “tout doit être fait pour que la négociation, la discussion, la médiation puissent s’engager” avec Moscou. C’est la raison pour laquelle “il y a une gradation des mesures” de rétorsion prévue par l’UE en fonction de l’évolution de la crise, a-t-il souligné.
“La France a un lien avec la Russie, une relation. Et donc, au-delà de ce que nous décidons au plan européen, je veux toujours garder le dialogue avec la Russie, faire en sorte de comprendre un certain nombre de ses préoccupations”, a-t-il dit.
“La Russie doit comprendre que l’Ukraine doit être préservée dans son intégrité et la France est toujours prête au dialogue”, a insisté M. Hollande.
“Compte tenu de nos liens avec la Russie, de nos relations historiques, culturelles politiques, économiques, nous pouvons jouer notre rôle auprès de la Russie pour l’amener vers la négociation qui est toujours la meilleure voie pour une solution politique”.