éroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Photo : Jacques Demarthon) |
[06/03/2014 21:31:24] Paris (AFP) Les représentants des salariés d’Air France ont été informés jeudi des conditions de départ volontaire proposées aux stewards, hôtesses et pilotes pour continuer à réduire en 2014 les sureffectifs, alors qu’un plan est déjà engagé pour les personnels au sol.
La compagnie évalue le sureffectif à 350 postes équivalent temps plein chez les pilotes et 750 chez les hôtesses et stewards mais prévoit 50 départs naturels dans chacune de ces deux catégories. Elle a présenté jeudi des plans de départs volontaires (PDV) taillés en conséquence, lors d’un comité central d’entreprise (CCE).
Mais les estimations du cabinet Secafi, mandaté par le CCE, sont en-deçà: 375 postes chez les navigants et 93 chez les pilotes.
Pour les hôtesses et stewards, le PDV sera ouvert fin juin avec des départs jusqu’à fin décembre 2014. Contrairement au précédent plan, les moins de 50 ans seront également éligibles.
“Il y aura des candidats, mais combien ? On ne peut pas dire”, a affirmé un représentant de l’Unac. Le premier syndicat chez les navigants veut “éviter au maximum les départs définitifs” et demande à la compagnie “de mettre en avant les mesures alternatives de départs temporaires”, tels que “les congés sans solde fractionnés ou alternés”.
Pour inciter aux départs, Air France propose une indemnité complémentaire allant jusqu’à 6 mois de salaire, différentes aides (déménagement, formation, reclassement, etc.) et une priorité de réembauche pendant deux ans.
Pour les pilotes, les demandes seront recueillies à partir du 1er juin avec des départs prévus entre fin septembre et fin décembre 2014. Une indemnité de départ majorée de 3 mois est prévue dans la plupart des cas. “Les conditions proposées sont les mêmes que dans le dernier PDV”, relève le SNPL, le syndicat majoritaire.
Alors que le PDV de 2013 “n’a pas atteint son objectif de 220 départs”, le nouveau “fixe un objectif plus important. C’est donc à l’entreprise de mettre des moyens incitatifs”, souligne auprès de l’AFP un porte-parole du syndicat.
Le plus important PDV annoncé pour 2014 – celui des personnels au sol – est engagé depuis février. Le précédent a montré des “résultats hétérogènes”, il subsiste “des poches de sureffectifs” dans certaines bases ou métiers, souligne la direction dans une note récente.
La compagnie évalue désormais le sureffectif au sol à 1.560 postes (contre 1.826 postes en octobre). Dans un rapport examiné jeudi par le CCE, Secafi alerte sur les “risques sociaux importants” de ce PDV sur le réseau de lignes “point à point” (trajets directs).
En septembre 2013, la direction avait annoncé son intention de supprimer 2.800 nouveaux postes dans le cadre de la deuxième étape de son plan de restructuration Transform 2015.
Lancées en 2012 par le groupe Air France-KLM, les premières mesures ont déjà entraîné plus de 5.100 départs entre 2012 et fin 2013, sur un effectif de 69.500 salariés fin 2012.
Selon Air France, 75% des projets du plan Transform 2015 avaient été engagés en septembre 2013. Pour 2014, l’objectif est de réduire de 150 millions d’euros la masse salariale, après 234 millions d’économies en 2013, précise la direction dans une note récente consultée par l’AFP.
Comme lors de la première vague, Air France entend procéder sans licenciements contraints à coup de PDV, en incitant aux départs définitifs (retraite, projet professionnel) ou temporaires (congés sans solde).