ège de la Banque centrale européenne à Francfort (Photo : Daniel Roland) |
[07/03/2014 12:34:31] Londres (AFP) L’euro progressait nettement face au dollar vendredi, grimpant au-dessus de 1,39 dollar pour la première fois depuis fin octobre 2011, aidé par un regain d’optimisme en zone euro, et les investisseurs effectuant quelques achats à bon compte avant l’emploi américain.
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), l’euro a atteint 1,3915 dollar, son niveau le plus élevé depuis fin octobre 2011, et restait proche de ce niveau.
Depuis jeudi, l’euro est soutenu par des propos encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi sur l’évolution de la conjoncture dans la zone euro dont le Produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 1,2% cette année et l’inflation s’établir à 1%.
Cette progression est “un effet secondaire de la BCE, le marché excluant désormais des cours un assouplissement de la politique monétaire” de l’institution, a observé Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.
En outre, “les commentaires de M. Draghi sur le fait que l’euro est un +îlot de stabilité+ lors de (cette) conférence de presse a fait tiquer certains, et a sûrement amusé d’autres, mais le fait est que ces mots ont donné l’impression qu’un nouvel assouplissement (de la politique monétaire de la BCE) est loin d’être envisagé”, a également noté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les mesures de soutien prises par les banques centrales pour soutenir leur économie tendent à peser sur leur devise, donc le fait que celles-ci sont écartées en zone euro soutenait la monnaie unique européenne.
De plus, “le billet vert se trouve sous pression cette semaine alors que les opérateurs se sont visiblement positionnés avant le rapport mensuel” sur l’emploi et le chômage aux États-Unis pour février, attendu vendredi vers 13H30 GMT, a relevé Adrian Raymond, analyste chez DailyFX.
En effet, “de nombreux opérateurs anticipent une mauvaise publication”, ce qui risque de peser sur le dollar, a-t-il expliqué.
Ces données sont essentielles pour jauger la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, affectée ces derniers mois par un hiver particulièrement rigoureux, et sont d’autant plus décortiquées que la Réserve fédérale américaine (Fed) fait de l’amélioration notable et pérenne du marché du travail la condition d’un resserrement monétaire.