Le président du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaâ, a souligné que son gouvernement compte sur l’adhésion des chefs d’entreprise à l’effort national d’impulsion de l’économie et sur les Tunisiens pour assumer leurs responsabilités, afin de faire sortir le pays de la crise.
Intervenant à l’ouverture d’un débat sur l’impulsion de l’économie nationale (l’investissement privé, locomotive de la croissance économique), organisé vendredi 7 mars à l’initiative de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), M. Jomaâ a rappelé que la situation économique du pays est “difficile”, indique un communiqué de la centrale patronale.
Le chef du gouvernement a affirmé que son équipe œuvre à prendre des mesures urgentes pour dynamiser l’investissement, concrétiser les projets en suspens, réviser les lois et solutionner la question des hommes d’affaires interdits de voyager, et ce dans le cadre de la loi et “loin de tout populisme”.
M. Jomaâ a ajouté, au cours de cette rencontre, tenue en présence des membres du gouvernement et du conseil d’administration de l’UTICA, de la présidente de l’organisation patronale Wided Bouchamaoui, et de plusieurs hommes d’affaires et investisseurs, que la question sécuritaire est un dossier prioritaire du gouvernement, relevant, toutefois, l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.
Mehdi Jomaâ estime important d’instaurer un dialogue afin d’identifier les solutions adéquates, s’agissant notamment de la situation sociale, de la concrétisation du pacte social et du respect de la loi. Il a mis en exergue la nécessité de revaloriser le travail, d’inciter à prendre l’initiative et de réformer l’administration tunisienne pour répondre aux mutations.
Le climat de l’investissement et les moyens de son impulsion, l’importance de l’économie numérique, l’innovation, la réforme du système fiscal, la modernisation du secteur agricole et les industries agroalimentaires ainsi que le développement des compétences humaines ont été débattues lors de la rencontre.
Les participants ont mis l’accent sur le développement régional, la représentativité des unions régionales dans les conseils régionaux des gouvernorats et l’aggravation des phénomènes de la contrebande et de l’économie parallèle. Ils ont évoqué la refonte du système de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur ainsi que la situation des secteurs de l’artisanat et des métiers.
L’UTICA recommande, selon le communiqué, de résoudre les problèmes qui freinent la réalisation des projets publics dans les régions, d’apaiser le climat social, de lutter contre la contrebande et le commerce parallèle, outre l’accélération de la création d’une commission nationale tripartite pour consolider la production, en tant que facteur d’amélioration de la compétitivité de l’entreprise.
Les chefs d’entreprise préconisent d’autoriser les Tunisiens détenant des devises étrangères à ouvrir des comptes en Tunisie lesquels bénéficieront du statut offshore, à condition de ne pas les utiliser sur une période variant entre 3 et 6 mois.
Ils recommandent également de réexaminer la représentativité de la Maison de l’exportateur (CEPEX) à l’étranger en comptant sur les Tunisiens résidant dans les pays ciblés.