ésident de MtGox Mark Karpeles (2e à droite) donne une conférence de presse à Tokyo le 28 février 2014 (Photo : Jiji Press) |
[09/03/2014 06:55:20] Tokyo (AFP) MtGox, la plate-forme japonaise d’échange de monnaie virtuelle bitcoin, a subi une offensive informatique massive dite DDoS le mois dernier, à raison de 150.000 attaques par seconde pendant plusieurs jours, juste avant son dépôt de bilan, a indiqué dimanche un journal japonais.
D’après le quotidien Yomiuri Shimbun, le système informatique de MtGox a été sérieusement touché par ce type d’action bien connu à partir de début février, autour du 7, date à laquelle l’entreprise avait décidé de stopper les retraits en devises.
Une attaque DDos (déni de service distribué) consiste à submerger un ensemble de serveurs de trafic sans objet pour le saturer et le paralyser. Ces attaques sont effectuées à une vitesse phénoménale par un nombre important de machines utilisées à l’insu de leurs propriétaires.
Les attaques sur MtGox ont duré plusieurs jours et de nombreux bitcoins ont été volés, a expliqué le Yomiuri sans citer ses sources.
MtGox avait stoppé soudainement au début du mois de février les retraits en devises effectués à partir de bitcoins ainsi que toutes les transactions quelques jours plus tard.
Selon le patron de cette entreprise siégeant à Tokyo, le Français Mark Karpelès, cette décision suivie d’un dépôt de bilan était la seule possible après la découverte d’une attaque informatique due à “des points faibles du système” qui ont entraîné la disparition de quelque 750.000 bitcoins de clients et 100.000 détenus par la société. Le tout est évalué à plusieurs centaines de millions d’euros, et pas moins de 127.000 utilisateurs, dont 1.000 Japonais, sont de facto lésés.
Sans donner de détails ni en apporter immédiatement des preuves, MtGox avait d’emblée indiqué avoir été victime d’un piratage informatique, comme l’a d’ailleurs aussi été ensuite la société Flexcoin, enregistrée au Canada, également contrainte de cesser ses activités.
Des enquêtes sont en cours au Japon pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé.