La Bourse de Paris attendue en légère baisse, tournée vers l’Ukraine

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ège de la Bourse de Paris, illuminé pour une soirée privée, le 4 février 2014 (Photo : Ludovic Marin)

[10/03/2014 07:46:16] Paris (AFP) La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère baisse, toujours attentive aux tensions persistantes en Ukraine et sur la scène internationale, à l’aube d’une semaine sans indicateur de premier plan.

Le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 0,49% environ 45 minutes avant l’ouverture.

Certains analystes misaient pourtant sur une ouverture légèrement positive.

“Pour les échanges sur les marchés européens, nous attendons des gains modestes des principales bourses à l’ouverture”, annonce Stan Shamu, analyste chez IG.

Vendredi, l’indice parisien a difficilement fini la semaine (-1,15% à 4.366,42 points), effrayé par les menaces du géant Gazprom, qui a intimé à l’Ukraine de régler sa facture de gaz sous peine de stopper les exportations.

De son côté Wall Street s’est concentré sur les bons chiffres de l’emploi américain pour finir sur une meilleure note, quoi que contrastée. L’indice S&P 500 s’est de nouveau hissé à un niveau record, le Dow Jones a pris 0,19%, mais le Nasdaq a cédé 0,37%.

La séance du jour dispose de quelques indicateurs au programme, tout comme l’agenda de la semaine. Aucune statistique majeure n’est toutefois attendue, et la crise ukrainienne continuera de peser sur les marchés.

“Les investisseurs continueront de suivre la situation en Ukraine de près. (…) L’aversion au risque pourrait s’accentuer si la situation en Ukraine escalade à nouveau”, observe Stan Shamu.

Les forces russes consolident jour après jour leurs positions en Crimée, cette province de l’Est de l’Ukraine qui doit bientôt se prononcer par référendum sur un éventuel rattachement à Moscou.

Le président russe Vladimir Poutine se dit toujours prêt à chercher une “solution diplomatique” à la crise, mais défend le droit de la région séparatiste à tenir ce référendum. Les Occidentaux dénoncent eux l’illégalité de cette procédure, initiée par le Parlement local, et réclament la création d’un “groupe de contact” sur l’Ukraine.

Face aux sanctions prises par l’Europe et les États-Unis, le Kremlin menace lui de les priver du droit d’inspecter son arsenal nucléaire.

La situation en Ukraine pourrait déborder sur l’ordre du jour de la réunion des ministres des Finances de la zone euro. Ils se retrouvent à Bruxelles lundi, avant une réunion avec leurs homologues de l’ensemble de l’Union Européenne mardi.

“Je ne serais pas surpris si les tensions en Ukraine et avec la Russie prennent le dessus dans ces réunions, c’est un problème difficile à ignorer”, estime Stan Shamu.

Sur le front des indicateurs, la production industrielle de la France et celle de l’Espagne sont attendues en légère hausse pour le mois de janvier.

La Chine a également enregistré un déficit commercial inattendu en février, à cause d’exportations en repli.

VALEURS A SUIVRE

Toutes les valeurs télécoms (BOUYGUES, ILIAD, VIVENDI, NUMERICABLE, ORANGE) devrait bouger après un week-end mouvementé pour le secteur.

BOUYGUES a annoncé dimanche être en négociations pour céder son réseau d’antennes et des fréquences de téléphonie mobile à son concurrent Free (ILIAD), afin de faciliter son mariage avec SFR (VIVENDI), ce qui recomposerait le paysage de la téléphonie mobile française.

ILIAD, maison mère de Free, a vu en 2013 son bénéfice net bondir de 42,3% à 265,4 millions d’euros et son chiffre d’affaires augmenter de 18,9% à 3,7 milliards tandis que le groupe gagnait plus de 3 millions de clients pour compter 13,7 millions d’abonnés.

QUANTEL est revenu à l’équilibre financier en 2013, hors impact de la cession d’une activité déficitaire.

IMERYS a renoncé vendredi à ce qui devait être sa plus grosse acquisition en quinze ans, après une bataille de surenchères avec son rival Minerals Technologies pour le spécialiste américain de la bentonite Amcol.

JCDECAUX a annoncé la finalisation du rachat de 85% du groupe Eumex, qui lui permet de devenir numéro 1 de la communication extérieure en Amérique latine.

TOTAL mène “une réflexion” quant aux “options stratégiques” de sa filiale de commercialisation de butane et de propane TotalGaz, mais “aucun projet n?est arrêté à ce stade”, a assuré la direction aux employés du groupe, après des informations de presse.