éparts en vacances le 27 juillet 2013 gare Montparnasse à Paris (Photo : Fred Dufour) |
[11/03/2014 06:26:35] Paris (AFP) Deux millions et demi Français ont renoncé à s’offrir des vacances ou des courts séjours payants l’an dernier et seuls 41% des Français sont partis, ce qui constitue une baisse de 4 points sur un an et le taux le plus bas depuis 15 ans, selon le cabinet Protourisme.
Seuls 29,5 millions de Français (adultes et enfants) ont séjourné au moins une nuit pour leur loisir dans un hébergement payant l’an dernier, soit 2,5 millions de moins qu’en 2012, d’après cette étude publiée mardi, fruit de deux enquêtes menées en janvier auprès d’échantillons représentatifs de la population française.
Ils ont généré 337 millions de nuitées payantes en France ou à l’étranger (-2,3% en un an).
Depuis 2010, c’est 3,5 millions de Français qui ont renoncé à partir, même pour une seule nuit, en hébergement payant, selon Protourisme.
“La crise a touché les Français plus tardivement que certaines autres clientèles européennes, mais aujourd’hui on la sent”, dit à l’AFP le directeur du cabinet, Didier Arino.
à la plage le 30 juin 2013 à Argeles-sur-Mer (Photo : Raymond Roig) |
Plus d’un million de Français ont renoncé au cours de l’année 2013 à prendre les vacances qu’ils envisageaient en janvier 2013, souligne-t-il. Et un tiers des Français ne sont partis ni en 2012 ni en 2013.
Des niveaux historiquement bas ont ainsi été atteints parmi les classes moyennes et les plus modestes. Seuls 38% des foyers gagnant entre 1.500 et 2.500 euros net ont pu s’offrir un hébergement payant pour une escapade d’au moins une nuit en 2013, soit un recul de 4 points par rapport à 2012. Et seulement 23% des foyers gagnant moins de 1.500 euros (- 2 points).
Mais le recul touche aussi les autres catégories de revenus, avec une baisse de 2 points chez les foyers gagnant plus de 3.500 euros, à 75%, et une baisse d’1 point pour les foyers disposant d’entre 2.500 et 3.500 euros, à 56%.
Le chômage ou la peur du chômage, comme l’augmentation des charges contraintes et la baisse du pouvoir d’achat des retraités, qui “depuis dix ans étaient un moteur essentiel du tourisme”, ont pesé, note M. Arino.
“La sécurité de l’emploi a un impact direct”, dit-il, en soulignant que 58% des employés de la fonction publique se sont offert au moins une nuit dans un établissement marchand contre seulement 41% des salariés du secteur privé.