ésenté au plus grand salon mondial de la high-tech, le Cebit, à Hanovre le 11 mars 2014 (Photo : John MacDougall) |
[11/03/2014 15:38:56] Hanovre (Allemagne) (AFP) Un enfant robot qui s’énerve, un assistant numérique pour cuisiner ou une valise qui trouve son chemin seule, le plus grand salon mondial de la high-tech, le Cebit, donne un nouvel aperçu des technologies qui pourraient changer notre vie quotidienne.
“Je peux être content”, dit Roboy, tandis qu’un sourire se dessine sur son lisse visage blanc surmonté d’un chapeau bleu. “Je peux être en colère”, enchaîne-t-il, virant au rouge.
Avec ses airs d’enfant stylisé, Roboy peut se mouvoir grâce à 48 muscles, que le Laboratoire d’intelligence artificielle de l’Université de Zurich, allié au projet de recherche européen Myorobotics, veut développer encore.
“Il a été construit en neuf mois comme un bébé humain”, raconte Rafael Hostettler, responsable de projet. Fabriqué pour imiter le corps humain, et ainsi mieux le comprendre, Roboy peut permettre d’améliorer des tâches industrielles, encore réalisées aujourd’hui par l’homme.
Mais son potentiel ne s’arrête pas là, avec de possibles applications dans le domaine des prothèses médicales et de la formation des médecins.
Permettant de sauver des vies ou juste de faciliter le quotidien, les robots sont cette année encore l’une des attractions phare du Cebit, qui se tient jusqu’à vendredi à Hanovre (nord) et désormais réservé aux seuls professionnels.
Le Royaume-Uni étant le pays invité du Cebit, l’honneur d’ouvrir le salon a été réservé au britannique RoboThespian, un humanoïde d’aluminium articulé capable d’interagir avec les humains. Lors de leur visite du salon, la chancelière Angela Merkel et du Premier ministre britannique David Cameron ont également serré la main bionique développée par la société britannique de prothèses Touch Bionics.
Explorer la Lune
“Charlie”, doux nom attribué à un robot ressemblant à un singe, se déplace lui à quatre pattes grâce à une colonne vertébrale articulée et des pieds dotés de capteurs qui lui permettent de “sentir” le sol.
Développé par le Centre d’intelligence artificielle de l’Université de Brême, dans le nord de l’Allemagne, Charlie pourrait un jour voir ses descendants explorer les cratères de la Lune.
De retour sur Terre, et même directement dans votre cuisine, le “Kochbot” a dans sa mémoire pas moins de 30.000 recettes et trouve celle qui correspond aux ingrédients présents dans votre frigo. Adieu les traces de doigts gras sur les livres de cuisine, cette application pour smartphones ou tablettes fonctionnant avec Androïd lit aussi les recettes à haute voix et surveille le temps de cuisson.
Fini aussi les bagages que l’on ne retrouve pas à la sortie de l’avion, grâce à la valise “Bag2Go”. Equipée d’une carte SIM et d’un module de transmission, elle retrouve toujours son chemin.
“Vous savez toujours où est votre bagage car, grâce à une application spéciale, vous pouvez la surveiller par GPS”, explique Torsten Chudobba, responsable clients chez Airbus, qui développe “Bag2Go” conjointement avec l’allemand T-Systems et le fabricant de bagages Rimowa.
“A la maison dans dix minutes”. Plus besoin de sortir son téléphone de sa poche pour écrire un tel SMS. Un bracelet muni d’un capteur attaché au poignet vous permet de l’écrire tout simplement avec le doigt dans la paume de la main. Le texte est retranscris directement sur l’écran.
En fan de football, Angela Merkel s’est montrée attentive à la présentation par le géant des logiciels SAP de son écran sophistiqué pour analyser les matches. Créé en collaboration avec l’équipe nationale d’Allemagne, cet écran tactile offre une vue panoramique des matches, avec analyses des équipes et des performances des joueurs.
“Vous pouvez voir toute la tactique, si elle marche ou pas, comment les adversaires réagissent”, explique le chargé de projet Christoph Jungkind, ce que n’ont pas manqué d’expérimenter Mme Merkel et M. Cameron sur un match Allemagne-Angleterre.