Iran : accord russe pour bâtir deux nouvelles centrales nucléaires

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éacteur nucléaire de la centrale nucléaire de Bouchehr le 26 octobre 2010, située à 1.200 km de Téhéran, en Iran, et construite par les Russes (Photo : Majid Asgaripour)

[12/03/2014 12:34:23] Téhéran (AFP) La Russie a conclu un accord préliminaire pour la construction d’au moins deux nouvelles centrales nucléaires en Iran, a annoncé mercredi le porte-parole de l?Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.

Ces deux centrales seront installées à Bouchehr, sur la côte du Golfe, près de la première centrale de 1.000 mégawatts déjà en partie construite par Moscou et qui a été officiellement remise aux Iraniens en septembre 2013, a-t-il ajouté, cité par l’agence Irna.

“L’Iran et la Russie ont conclu un accord préliminaire pour la construction d’au moins deux nouvelles centrales nucléaires”, a dit M. Kamalvandi, précisant que cet accord avait été conclu lors des négociations mardi à Téhéran avec Nikolai Spassky, vice-directeur de la société russe Rosatom.

Cet accord sera officiellement signé à une date non précisée par Ali Akbar Salehi, le chef de l’OIEA et le président de Rosatom Sergueï Kirienko, a-t-il précisé.

Les deux parties doivent encore finaliser “les aspects techniques et financiers” de l’accord, selon lui.

Téhéran souhaite construire à terme 20 centrales nucléaires de 1.000 mégawatts, dont quatre à Bouchehr, afin de diversifier ses sources d’énergie pour être moins dépendant du pétrole et du gaz pour sa consommation intérieure.

L’Iran dispose des quatrièmes réserves de pétrole et secondes réserves de gaz dans le monde.

La centrale de Bouchehr ne suscite pas l’inquiétude des pays occidentaux et d’Israël, qui soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil repris en 2005, ce que Téhéran dément.

L’Iran et les grandes puissances ont signé fin novembre un accord qui limite pour six mois, depuis le 20 janvier, les activités nucléaires sensibles iraniennes en échange d’une levée d’une partie des sanctions occidentales. Les négociations doivent reprendre le 17 mars à Vienne pour tenter de parvenir à un accord global, garantissant la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran.

L’ambassadeur d’Iran à Moscou avait annoncé à la mi-février que l’Iran négociait la construction par la Russie d’un nouveau réacteur nucléaire en échange de pétrole dans le cadre d’un vaste accord commercial.

Selon l’ambassadeur, il pourrait s’agir d’un accord d’échange de “plusieurs centaines de milliers de barils par jour” de pétrole contre des contrats et des marchandises russes, qui pourrait être signé “d’ici août” 2014.

Le président iranien Hassan Rohani avait affirmé que l’Iran souhaitait établir “des relations stratégiques à long terme” avec la Russie.

Les médias iraniens ont évoqué une possible visite de M. Rohani en Russie à l’automne 2014 pour participer à un sommet des chefs d’Etat riverains de la mer Caspienne.

Les monarchies arabes du Golfe se sont toutefois inquiétées à plusieurs reprises de la fiabilité de la centrale de Bouchehr et des risques de pollution radioactive en cas d’accident ou de séisme majeur, le pays étant situé sur plusieurs failles sismiques.

Mais l’Iran et la Russie ont toujours affirmé que la centrale respectait les normes internationales et qu’elle était sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).