Un nouveau guide de bonnes pratiques à l’intention des agents dans les centres de garde à vue (GàV) a été présenté mercredi lors d’une journée d’étude à Tunis, ayant pour objectif d’améliorer les traitements dans les centres de détention, notamment en période de GàV et lors des interrogatoires.
Concrètement, il s’agit de mettre en place un processus tenant compte des standards internationaux en matière de traitement des détenus et qui respecte les principes des droits de l’homme.
Le document s’adresse aux agents de la sûreté intérieure et aux organisations nationales et internationales ainsi qu’aux ONG concernées par les questions liées aux violations des droits humains. C’est aussi un instrument utile pour les parties (structures et personnes) qui ont désormais la possibilité d’accéder aux centres de détention.
Le guide est le fruit d’une collaboration qui a débuté en mars 2013 entre le ministère de l’Intérieur et le Comité international de la Croix rouge (CICR) . Quelque 3 mille agents répartis sur tous le territoire ont été formés dans le cadre de ce projet. En décembre 2013 l’organisation internationale Human rights whatch a publié un rapport dans lequel elle pointe les conditions dans les centres tunisiens de GàV.
L’organisation avait alors appelé les autorités tunisiennes à la nécessité de garantir, par le biais de la loi, les droits des personnes privées de liberté et de réduire le temps passé en GàV à 48 heures. A noter que le code pénal tunisien fixe à trois jours la période de GàV renouvelable une seule fois.