à Villeurbanne le 6 mars 2014 (Photo : Jean-Philippe Ksiazek) |
[13/03/2014 09:13:46] Lyon (AFP) Une semaine après avoir lancé une nouvelle souscription publique pour le refinancement des “Atelières”, une coopérative composée notamment d’ex-ouvrières de Lejaby, en grande difficulté financière, sa présidente, Muriel Pernin, a annoncé jeudi sur RTL avoir récolté près de 40.000 euros.
“On a bien avancé (…) entre lundi et mercredi, on était autour de 40.000 euros”, a déclaré Mme Pernin, qui dit avoir reçu également “pas mal de propositions d’investisseurs, plutôt des Français”, qu’elle chiffre “autour de 150.000 euros”.
“Il y a une dynamique amorcée extrêmement positive, elle doit se confirmer dans les jours prochains jusqu’à l’assemblée générale du 21 mars”, a assuré Mme Pernin, qui doit rencontrer les banques “lundi prochain”.
De retour de Paris, où elle avait été reçue à Bercy à la recherche de solutions pour sauver l’entreprise, Mme Pernin avait annoncé jeudi dernier le lancement de cette nouvelle souscription publique visant à récolter “100.000 à 150.000 euros” par des dons de “10 à 20 euros”. Une première opération similaire, lancée le 18 juin 2012, avait permis de recueillir 250.000 euros.
Mme Pernin avait aussi lancé un nouvel appel “à des investisseurs potentiels”, précisant avoir déjà réuni “250.000 euros” lors d’un précédent tour de table avec des partenaires privés.
Déplorant une “polémique publique” lancée par “Les Atelières”, sur ses difficultés financières et les conditions de son financement, la Banque publique d’investissement (Bpifrance) avait souligné que les conditions d’une contribution de sa part et de ses partenaires bancaires n’étaient pas actuellement réunies.
Dans un communiqué publié le 7 mars, la banque publique assurait en effet que l’entreprise n’avait pas fait la preuve de sa viabilité à terme et de sa capacité à rembourser un emprunt, avec notamment “300.000 euros de vente pour 850.000 euros de dépenses aux derniers comptes”. En outre, elle soulignait que “Les Atelières” n’avait pas renforcé ses fonds propres, “ceux-ci étant, à cette date, négatifs”.
“On ne veut pas faire un musée de savoir-faire en voie de disparition, on veut faire une entreprise rentable sur un savoir-faire qu’on aura modernisé et c’est pour cela qu’on a des difficultés”, a fait valoir jeudi Mme Pernin.
“Ce n’est pas le village gaulois, on sait qu’on est dans une économie mondialisée, il y a des contraintes très dures, mais on essaie de chercher le petit chemin qui fait qu’il y a des expériences économiques qui peuvent tenir”, a-t-elle ajouté, soulignant que “ça ne se fait pas en un jour”.
Née il y a un peu plus d’un an, “Les Atelières” produit de la lingerie haut de gamme à Villeurbanne (Rhône) et compte 30 salariés, dont 5 ex-Lejaby.