Bouygues relève la partie “cash” de son offre sur SFR

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à Lille (Photo : Philippe Huguen)

[13/03/2014 10:11:06] Paris (AFP) Le groupe Bouygues a annoncé jeudi qu’il avait relevé de 800 millions d’euros la partie “cash” de son offre sur SFR, la filiale télécoms de Vivendi, pour la porter à 11,3 milliards d’euros.

Dans le cadre de cette offre améliorée, déposée à la toute dernière minute, la participation de Bouygues dans la société issue de la fusion entre Bouygues Telecom et SFR serait de 52% contre 49% dans l’offre précédente, précise le communiqué de Bouygues.

Bouygues estime que son offre révisée est supérieure d’un milliard d’euros à la précédente car elle valorise SFR à 15,5 milliards d’euros contre 14,5 milliards d’euros. La valeur des 43% du capital du futur ensemble dévolus à Vivendi serait ainsi augmentée de 200 millions d’euros.

“L’introduction en Bourse du nouvel ensemble est envisagée dès la réalisation de la fusion, offrant une liquidité immédiate à Vivendi”, indique le communiqué.

Il “donnerait naissance à un acteur majeur du numérique français disposant de fortes capacités d’investissements notamment pour le déploiement de la fibre et à même de développer l’innovation et la qualité de service au bénéfice des consommateurs”, assure le groupe.

Cette nouvelle offre de Bouygues, favori pour emporter la mise, lui permet d’être le mieux-disant par rapport à la holding Altice, maison mère de Numericable, qui a proposé la semaine passée 10,9 milliards d’euros pour faire l’acquisition de la filiale de Vivendi, assorti de 32% du capital de ce que serait un nouvel ensemble Numericable-SFR.

Bouygues s’appuie sur l’accord conclu avec Free pour lui céder son réseau d’antennes et des fréquences contre 1,8 milliard d’euros en cas de succès dans la bataille pour la prise de contrôle pour SFR.

Altice n’a de son côté pas souhaité améliorer la partie financière de son offre mais elle a accepté des engagements plus fermes en matière d’emplois, qui seraient gravés dans le marbre des accords de licence avec l’Arcep, le régulateur du secteur.

Le groupe présidé par Patrick Drahi a également riposté en mettant en cause les doublons inévitablement créés par un rapprochement potentiel entre Bouygues et SFR, et en évoquant le risque de voir les consommateurs payer plus avec un passage de quatre à trois opérateurs sur le marché de la téléphonie.