L’Assemblée générale ordinaire (AGO) de la société Carthage Cement qui s’est déroulée aujourd’hui jeudi 13 mars à Tunis a approuvé la nomination de Kais Jamaia en tant que nouveau membre du Conseil d’administration représentant de l’Etat.
Selon Kilani Bouchahoua, président du Conseil d’administration de Carthage Cement, M. Jamaia a été désigné sur proposition du ministre des Finances et du président de la Commission nationale de gestion des avoirs et des fonds, objets de confiscation ou de récupération en faveur de l’Etat.
De son côté, Riadh Ben khlifa, directeur général de Carthage Cement, a indiqué que le nouvel administrateur, jusque-là membre du Contrôle général des finances, connait très bien la société puisqu’il a audité ses états financiers au sein de la commission nationale de gestion des avoirs et des fonds objets de confiscation.
A une question sur les réalisations du cimentier en début de cette année, M. Ben Khlifa a annoncé que depuis l’entrée en production du clinker en novembre dernier, Carthage Cement a produit 66.599 tonnes de ciment. «Le rythme de production est maintenu entre 7.000 et 7.500 tonnes de clinker par jours», a-t-il précisé.
Et d’ajouter que les mouvements sociaux qu’a connus la société durant le mois de janvier dernier ont causé un manque à gagner notable pour la société étant donné que Carthage Cement réalise un chiffre d’affaires d’environ 950.000 dinars par jours. «On souhaite que le climat social s’améliore et que les habitants de la région comprennent que l’usine ne peut en aucun cas absorber tout les chômeurs de la région», estime le DG.
S’agissant de l’impact de la levée totale de la subvention énergétique sur les cimenteries, M. Ben Khlifa a indiqué que l’impact sera très réduit sur le prix du ciment de Carthage Cement puisque la production de celle-ci est basée à 95% sur le coke de pétrole et la gestion des déchets, ce qui n’est pas le cas pour les autres cimenteries en Tunisie qui vont subir une augmentation de 20 dinars par tonne en juin prochain. «En revanche, on doit poursuivre la logique du marché et s’intéresser également à l’export puisque le prix du ciment destiné à l’export est beaucoup plus élevé que celui local. La libéralisation des prix permettra ainsi à Carthage Cement de réaliser un chiffre d’affaires de 1,250 million de dinars par jours», a-t-il précisé.
Quant au sujet de la liaison ferroviaire de 15 km, qui devrait relier le site à la station d’Oudhna, décidée par décret en décembre 2010, le directeur général a rappelé que le ministère du Transport ont promis l’année dernière à la direction de Carthage Cement d’achever les travaux de la liaison en juin 2014. «Malgré la promesse, les travaux n’ont pas encore commencé et donc Carthage Cement ne peut en aucun cas profiter de la ligne ferroviaire cette année», estime M. Ben Khlifa.