Free Mobile embauchera un millier de personnes s’il rachète le réseau de Bouygues

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à Paris le 10 mars 2014 (Photo : Eric Piermont)

[13/03/2014 22:32:47] Paris (AFP) Le patron d’Iliad Xavier Niel a assuré qu’il aurait besoin de recruter un millier de personnes s’il rachetait le réseau mobile de Bouygues Telecom à l’issue de sa fusion avec SFR, dans une interview aux Echos de l’édition de vendredi.

Pour réduire le risque de blocage de l’achat de SFR par les autorités de la concurrence, Bouygues a passé un accord avec Free Mobile pour lui céder son réseau et ses fréquences.

Avec cette acquisition, “notre réseau sera quasiment équivalent à celui de nos concurrents. L?objectif pour le marché et notamment le régulateur des télécoms, c?est d?avoir un bon équilibre entre les opérateurs. Ce sera le cas”, assure M. Niel.

De plus, “pour entretenir et maintenir au meilleur niveau notre nouveau réseau, il faudra que nous recrutions massivement. On pourrait augmenter nos effectifs de près de 1.000 personnes”, ajoute-t-il.

Et si Vivendi, maison mère de SFR, préférait plutôt l’offre de Numericable, “Free sortira plus fort également. En matière de chaînes, d?accès aux sites, de rééquilibrage des portefeuilles de fréquences, d?ouverture du câble notamment”, selon M. Niel.

Pour le patron d’Iliad, si Numericable remporte la vente, “il va devoir dégrouper son réseau câblé”.

“Même si je n?aime pas trop le câble, si Free peut offrir aussi un service universel de télévision par le câble pour un euro par mois, ça se regarde”, dit-il.

M. Niel estime en effet que le câble, technologie utilisée par Numericable, “n?est que du +Canada Dry+ de fibre jusqu?à l?abonné”.

“Ce sont les fourreaux d?Orange plus une terminaison câble obsolète. Rien à voir avec les réseaux du futur”, ajoute-t-il.

Poursuivant son attaque contre Numericable et contre sa maison mère Altice, le patron d’Iliad indique que “Numericable/SFR sera contrôlée au Luxembourg, détenue par une société installée à Guernesey dont le principal bénéficiaire sera en Suisse”.

Altice, société luxembourgeoise, est cotée à Amsterdam et son dirigeant Patrick Drahi est résident suisse. Sa filiale Numericable est en revanche une entreprise française cotée à Paris.