ège de General Motors à Detroit le 14 janvier 2014 (Photo : Stan Honda) |
[14/03/2014 05:48:56] New York (AFP) Certains des modèles récemment rappelés par le constructeur automobile General Motors avaient aussi un problème d’airbag qui serait lié à 303 morts, affirme jeudi un organisme de protection des consommateurs, le Center for Auto Safety (CAS).
GM est actuellement au centre de plusieurs enquêtes des autorités américaines, car il aurait trop tardé à réagir à un défaut de clé de contact lié à une trentaine d’accidents ayant causé 12 décès. Le problème avait été détecté dès 2001, mais GM a attendu le mois dernier pour rappeler, en deux étapes, 1,62 millions de véhicules en Amérique du Nord.
L’examen de données sur les accidents mortels communiquées à l’agence de la sécurité routière NHTSA “révèle 303 morts de passagers installés à l’avant dans des (modèles) rappelés Cobalt de 2005-07 et Ion de 2003-07 où l’airbag ne s’est pas déployé suite à des collisions”, écrit le CAS dans une lettre adressée jeudi à la NHTSA, dont le New York Times publie une copie sur son site internet.
Les premiers décès (3 dans des modèles Saturn Ion) remontent à 2003 et leur nombre va ensuite croissant, parallèlement à l’augmentation du nombre de véhicules vendus, fait valoir le CAS. Il estime que “la NHTSA aurait pu et dû ouvrir une enquête”.
Dans une réaction envoyée par courriel à l’AFP, GM rappelle que les données sur les accidents mortels communiquées à la NHTSA sont “des données brutes. Sans une analyse rigoureuse, c’est pure spéculation de tenter d’en tirer des conclusions sensées”.
“Par contraste, des recherches sont en cours chez GM et l’enquête sur le rappel lié aux clés de contact (…) se poursuit”, ajoute-t-il.
Le groupe assure faire son possible “pour assurer la sécurité et la tranquillité d’esprit de nos clients” et réaffirme son engagement “à régler ce problème d’une manière qui mérite leur confiance”.
Dans l’affaire des rappels liés aux clés de contact, GM risque une amende de 35 millions de dollars, un montant faible comparé à son chiffre d’affaires annuel de 155 milliards. Mais la crise risque surtout de nuire à sa réputation, reconstruite durement après sa faillite en 2009.