La Bourse de Paris devrait continuer à baisser, affectée par l’Ukraine

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ébergeait autrefois la Bourse de Paris (Photo : Joel Saget)

[14/03/2014 07:46:48] Paris (AFP) La Bourse de Paris devrait continuer à reculer vendredi matin, toujours affectée par la crise ukrainienne, qui prive les investisseurs de toute envie de prendre des risques avant le week-end.

Le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 0,22% environ 40 minutes avant l’ouverture. Jeudi, l’indice avait terminé en nette baisse de 1,29%, à 4.250,51 points, au terme d’une séance déjà difficile.

Les craintes, alimentées par la situation en Crimée mais aussi par la multiplication des signes de ralentissement de l’économie chinoise, ont aussi emporté Wall Street qui a fini sur un recul marqué.

“Les tensions en Crimée continuent à saper le moral” des marchés, a affirmé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

“Les nouvelles de la présence des troupes russes à la frontière Est de l’Ukraine ont non seulement sérieusement fait descendre les marchés européens hier mais également inversé la tendance sur les indices américains”, a-t-il poursuivi.

Selon lui, les places européennes devraient “reprendre là où elles s’étaient arrêtées hier et ouvrir en baisse ce matin”.

Et “une chose est sûre, les investisseurs ne seraient pas inspirés de faire la même erreur que deux semaines plus tôt” en clôturant la semaine de façon optimiste sur des achats, “en particulier avec le référendum attendu dimanche en Crimée”, a souligné l’analyste. Le lundi suivant les marchés avaient connu une journée très difficile avec des décrochages massifs sur tous les indices.

Le secrétaire d’Etat américain aura vendredi à Londres une entrevue de la dernière chance avec son homologue russe à propos de la Crimée, au lendemain de la mort d’un partisan de l’unité de l’Ukraine, à Donetsk, dans l’est russophone du pays.

La victime a été poignardée alors que se déroulait une manifestation de partisans de Kiev qui ont été pris à partie par des pro-russes.

Sur le terrain, Moscou n’en continue pas moins d’organiser des manoeuvres militaires dans la région de Rostov-sur-le-Don, près de la frontière ukrainienne et la Crimée est désormais quasiment coupée du reste de l’Ukraine.

“Les inquiétudes au sujet de la Chine devraient aussi continuer à résonner” après une série de mauvaises publications, a également observé M. Hewson.

Du côté des indicateurs, l’Allemagne a vu son inflation ralentir à 1,2% en février sur un an. Ce chiffre, d’habitude très scruté du fait des craintes de déflation en zone euro, pourrait cette fois-ci “s’avérer secondaire” du fait de la situation géopolitique, selon M. Hewson.

L’Espagne fera aussi connaître le montant de sa dette publique pour 2013 et le Royaume-Uni l’évolution de son commerce extérieur en janvier.

Aux Etats-Unis, les prix à la production en février ainsi que la confiance des consommateurs en mars par l’Université de Michigan, sont attendus.

– Valeurs à suivre –

VIVENDI: Le conseil de surveillance se réunit dans la journée pour décider du sort de SFR, deuxième opérateur télécom français, que le groupe avait d’abord décidé d’introduire en Bourse avant de recevoir des offres de rachat de BOUYGUES et de NUMERICABLE.

PERNOD RICARD: Le groupe de vins et spiritueux a procédé à une émission obligataire de 850 millions d’euros à des conditions financières très avantageuses.

RUBIS: Le groupe s’est dit “confiant” dans sa capacité à poursuivre sa politique d’acquisitions qui, combinée à une activité dynamique, lui a permis d’accroître ses résultats en 2013.

DASSAULT SYSTEMES: L’éditeur français de logiciels industriels va prolonger son offre publique d’achat sur 100% du capital de son concurrent américain Accelrys, spécialisé dans les programmes pour la recherche en chimie et en biotechnologies.

AIR LIQUIDE: Le producteur de gaz industriels, qui mise sur l’innovation pour nourrir son développement, va investir 100 millions d’euros supplémentaires dans sa recherche en France, affirme son PDG Benoît Potier.

STENTYS: La société de matériel médical a creusé sa perte nette en 2013 à 11,72 millions d’euros, contre 10,96 millions d’euros un an plus tôt, et reste confiante grâce à sa situation financière “confortable”.

MANUTAN: Un des membres de la famille Guichard, directeur général délégué du spécialiste de la vente à distance d’équipements industriels et de bureau, a démissionné en raison de “profonds désaccords” sur la gouvernance du groupe.

CAC 40