L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et d l’artisanat (UTICA) estime graves les événements survenus ces derniers jours dans la ville de Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine) après la fermeture du point de passage frontalier de Ras Jédir.
Dans un communiqué publié jeudi, la centrale patronale attire l’attention «sur les conséquences négatives de ces événements sur la sécurité et la stabilité du pays».
Elle exprime «son refus et sa condamnation de toutes les formes de violence, d’agression contre les forces de sécurité», et appelle les habitants de la ville de Ben Guerdane à «l’auto-contrôle, à l’esprit de responsabilité et à la protection des biens publics et privés».
L’UTICA rappelle également le droit de chaque région de Tunisie au développement et à une vie digne, ainsi que le droit des Tunisiens à manifester de manière pacifique et à exprimer leurs préoccupations et leurs opinions dans le cadre de la loi.
Le patronat invite aussi à éviter tout acte pouvant provoquer une escalade ou augmenter la tension qui ne servirait l’intérêt d’aucune partie et appelle au calme et au dialogue qui demeure «le seul moyen pour surmonter tous les problèmes».
On rappelle que des mouvements de protestation ont éclaté, mardi dernier, à Ben Guerdane sur fond de la poursuite de la fermeture du poste frontalier de Ras Jedir. Les manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres en direction des forces de sécurité qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, que «des citoyens de la ville de Ben Guerdane avaient incendié, mardi, des pneus, au niveau du Carrefour de l’horloge, dans le centre-ville, pour attaquer, par la suite, le district sécuritaire, avec des pierres et des bouteilles incendiaires».
Selon le communiqué, la situation s’était dégradée avec des tentatives «pour incendier deux voitures en stationnement dans le garage de la douane, proche du district de la sécurité, ce qui a obligé les forces de l’ordre à faire usage de bombes lacrymogènes et à faire des tirs de sommation, procédant, par la suite, à la mise en garde-à-vue de quatre individus.