Des facteurs relatifs à une réglementation vague, à un accès difficile à l’information et une faible rémunération de leurs membres limitent l’efficacité des comités permanents d’audit (CPA) au sein des entreprises, a fait ressortir une étude présentée, jeudi 13 mars, par son auteur Faker Klibi.
Cette étude, réalisée en février dernier, montre que le CPA constitue une expérience «récente» en Tunisie, à laquelle il faudrait apporter les corrections nécessaires, a indiqué M. Klibi, expert auprès du Centre tunisien de gouvernance d’entreprises relevant de l’Institut arabe des chefs d’entreprise.
Il a ajouté lors d’une table ronde sur le thème «le comité permanent d’audit: réglementation, pratiques et réalités», que l’étude, menée auprès de 10 présidents des CPA relevant d’établissements bancaires et des sociétés cotés en Bourse, a montré que les prérogatives de ces comités sont difficilement applicables, ce qui nécessite un appui institutionnel dans ce domaine, de la part de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Selon les réponses des interviewés, les membres des CPA accèdent difficilement à l’information, à cause d’un système d’information peu fiable et la réticence des directions générales à communiquer les données financière.
A cet égard, outre la compétence technique exigée des présidents des CPA, M. Klibi les a invités à faire preuve d’un «savoir-faire» qui leur permet d’établir des relations plus fluides avec les directions générales de leurs sociétés.
En ce qui concerne leur rémunération, les interviewés ont indiqué qu’elle demeure faible et inappropriée par rapport à l’effort déployé, la responsabilité endossée, ainsi que par rapport à la rémunération perçue par un membre du conseil d’administration.
Le rôle des CPA s’articule autour de deux missions principales relatives au contrôle interne (supervision du CI de la société) et à la communication financière (donner des avis sur les états financiers et la nomination du commissaire aux comptes).