ésidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza à Mbaiki, le 12 février 2014 (Photo : Fred Dufour) |
[14/03/2014 20:20:23] Bangui (AFP) Une délégation de l’Union Européenne (UE) a annoncé vendredi l’octroi d’une aide de 81 millions d’euros à la Centrafrique, lors d’une audience au palais présidentiel à Bangui avec la présidente de transition Catherine Samba Panza, a constaté l’AFP.
La délégation était composée du Commissaire européen au Développement Andris Piebalgs, ainsi que des ministres français du Développement Pascal Canfin et allemand de la Coopération Gerd Müller.
“La Centrafrique et ses citoyens font face à des défis sans précédent et plus que jamais, nous devons agir maintenant pour jeter les bases de la stabilité et du développement”, a déclaré Andris Piebalgs lors d’un point de presse.
“Nous sommes déterminés à soutenir le nouveau chef de l’Etat dans sa volonté de rétablir la sécurité et la paix dans le pays”, a encore affirmé M. Piebalgs.
Ce montant sera notamment dédié à l’éducation, pour le “redémarrage des écoles fermées en raison du conflit”, à la santé “pour remettre en état et rééquiper les centres de santé”, et à la sécurité alimentaire et à la nutrition afin d'”assurer la continuité de l’agriculture, par exemple en fournissant les semences”, a-t-il ajouté.
“Cette aide est accordée à la République Centrafricaine au moment où la situation sécuritaire et humanitaire reste très préoccupante”, a déclaré Mme Samba Panza.
Elle a tenu à rassurer la délégation européenne, promettant que “la gestion de cette aide qui arrive à point nommée sera efficiente”.
Les autorités de transition “appellent les autres partenaires à contribuer aux efforts des autorités centrafricaines à ramener la paix et la sécurité dans le pays”, a-t-elle ajouté.
“Au total c’est un montant de 101 millions d’euros qui a été débloqué en 2014 en faveur de la République Centrafricaine”, dont 20 millions d’euros déjà promis au début de l’année pour soutenir le processus électoral, selon un communiqué de l’UE.
La Centrafrique s’est enfoncée dans un cycle infernal de tueries interreligieuses après des mois d’exactions contre les chrétiens, perpétrées en toute impunité par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013.
Les violences ont fait près d’un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d’habitants, et provoqué une crise humanitaire sans précédent.