à Pékin (Photo : Wang Zhao) |
[18/03/2014 07:05:35] Pékin (AFP) Les investissements étrangers en Chine en janvier et février ont grimpé de 10,4% par rapport à la même période de 2013, selon des chiffres officiels publiés mardi, tandis que les investissements chinois à l’étranger connaissaient un important recul.
Les investissements directs étrangers (IDE) dans le pays, à l’exclusion de ceux dans le secteur financier, ont totalisé 19,31 milliards de dollars US pour l’ensemble des deux premiers mois de l’année, a indiqué le ministère du Commerce.
Les investisseurs “continuent d’avoir confiance en la Chine”, s’est félicité Shen Danyang, porte-parole du ministère, tout en admettant “divers problèmes de développement au sein du pays”. De récents indicateurs ont confirmé un net ralentissement de l’activité économique en Chine.
La part du lion des investissements étrangers provient toujours du même groupe de dix pays ou territoires asiatiques, dont Hong Kong, Taïwan, le Japon, la Thaïlande ou Singapour. Les investissements directs de ce bloc ont progressé de 11,6% à 16,94 milliards de dollars.
Sur la même période de deux mois, les investissements américains ont augmenté de 43% sur un an, à 711 millions de dollars, tandis que les investissements sud-coréens bondissaient de plus de 220% à 834 millions de dollars, un bond pour lequel aucune explication n’était fournie dans l’immédiat.
En revanche, les investissements en provenance de l’Union européenne (UE) ont enregistré un important repli sur les deux premiers mois de l’année, reculant de 13,8% sur un an à 1,05 milliard de dollars.
“Les investissements en provenance du groupe des dix économies asiatiques, et ceux venant des États-Unis continuent d’enregistrer une croissance relativement rapide”, a commenté M. Shen.
L’an dernier, reflétant un optimisme accru sur l’état de la deuxième économie mondiale, les investissements étrangers en Chine avaient enregistré un rebond (+5,3%), après une baisse en 2012.
Parallèlement, les investissements chinois à l’étranger, hors secteur financier, ont fortement reculé: pour la période janvier-février, ils s’affichent en repli de 37,2% sur un an, à 11,54 milliards de dollars.
Une chute qui s’explique avant tout par une base de comparaison défavorable, souligne le ministère, puisque les deux premiers mois de 2013 avaient été marqués par une opération exceptionnelle, la finalisation du rachat du canadien Nexen par le groupe pétrolier chinois CNOOC pour plus de 15 milliards de dollars.
“En conséquence, il y a avait eu début 2013 (à cause de cette opération) un bond des investissements par rapport à l’année précédente… ce qui constituait une base de comparaison (anormalement) élevée pour cette année”, a expliqué Shen Danyang.
Si on ne prend pas en compte le rachat de Nexen, les investissements chinois à l’étranger ont connu une hausse de 33,6% sur un an en janvier-février, a-t-il affirmé.
Les investissements chinois vers Hong Kong se sont effondrés de 62,9% en janvier-février, car des fonds pour le rachat de Nexen avaient transité via la place financière.
De leur côté, les investissements vers l’Union européenne ont reculé de 11,6%. Ils avaient déjà diminué de 13,6% sur l’ensemble de 2013, affaiblis par des contentieux entre Bruxelles et Pékin.
En dépit des tensions diplomatiques persistantes entre Tokyo et Pékin, les investissements chinois au Japon ont en revanche “au moins doublé”, a ajouté le ministère sans fournir de précision, faisant également état d’un “doublement” des investissements en Russie.
Les investissements chinois aux Etats-Unis ont quant à eux progressé de 45,6%.