Aux dires d’expert, la compagnie Tunisair a englouti 4 fois son capital, de ce fait, elle est techniquement en faillite. Elle serait donc, actuellement, maintenue à flot grâce à l’apport des contribuables et aux citoyens tunisiens, lesquels, au passage, doivent supporter la mauvaise gestion de cette compagnie, sa faillite commerciale et son management jugé par certains défaillant, sans oublier son personnel pléthorique.
En outre, Tunisair ne dispose pas, aujourd’hui, d’une flotte moderne; elle ne dispose que de 2 avions présidentiels (héritage de Ben Ali) qu’elle n’arrive même pas à écouler ou à utiliser; sa flotte est vétuste -et elle vient de déclasser quatre avions qui ont plus de 20 ans, ce qui fait que sa capacité commerciale a été réduite de 20%; il n’existe pas non plus de plan d’achat ou de locations de nouveaux avions.
Et ce n’est pas tout, Tunisair souffre d’un déficit de management, en ce sens que celui-ci ne dispose peu de compétences en système aérien, encore moins d’un plan de développement commercial pour les années 2014-2015-2016.
Cependant, on se rappelle que la direction de notre compagnie nationale a, dernièrement, annoncé l’ouverture, d’ici 2016, d’une vingtaine de nouvelles lignes sur l’Afrique. Rien que cela! A ce niveau, la question qu’on pourrait est de savoir comment la compagnie va procéder.
Cependant, même si cela est possible, la concurrence sera rude sur le marché africain du transport, notamment de la part de la RAM et de Turkish Airlines (TAR); cette dernière dispose d’un parc de 130 avions neufs et qui a récemment ouvert pas moins de 22 nouvelles liaisons sur l’Afrique.
Il suffit de signaler que toutes les lignes de la RAM et TAR sur l’Afrique font toujours 2 pays. A titre d’exemple, la ligne Istanbul-N’Djamena (Tchad) passe via Kano (Etat musulman au nord du Nigeria et très riche) où elle fait le plein entre 80 et 120 personnes par vol à l’aller comme au retour.
Pourquoi Tunisair ne fait pas de même pour la ligne Burkina via la Guinée pour la ligne de Dakar, qui serait actuellement déficitaire de 9 millions de DT par an?
Maintenant, une question essentielle se pose: est-ce que les commerciaux de Tunisair ont essayé de prendre l’avion sur l’Afrique et étudier les lignes aériennes concurrentes de manière sérieuse?