de la SNCM dans le port de Marseille, le 9 janvier 2014 (Photo : Anne-Christine Poujoulat) |
[18/03/2014 17:35:06] Paris (AFP) Le conseil de surveillance de la SNCM a donné pouvoir mardi au président du directoire pour signer une lettre d’intention de commande de quatre navires avec le chantier naval STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a-t-on appris auprès de la compagnie maritime.
Après un coup d’arrêt fin février, un précédent conseil avait validé le 7 mars la commande des bateaux, confirmant les engagements pris début janvier par l’Etat (actionnaire à hauteur de 25%) en faveur du plan de redressement de la société pour mettre fin à une grève de près de 10 jours.
Deux chantiers navals restaient en concurrence, STX et son concurrent italien Fincantieri.
“Le président du directoire, Marc Dufour, a reçu mandat pour signer la lettre d’intention qui ouvre la séquence de dialogue exclusif avec STX France”, a indiqué un porte-parole de la SNCM à l’issue du conseil, qui se déroulait à Paris.
“Ainsi s’engage l’ultime étape de négociation et de calage technique qui amènera la compagnie à commander ses quatre nouveaux navires GNL avant le 30 juin après bouclage de son plan de financement et approbation du conseil”, a-t-il souligné.
La signature du bon de commande risque cependant de s’avérer plus compliquée, Veolia Environnement, actionnaire indirect via Transdev (66%, détenu avec la Caisse des dépôts), refusant d’injecter de l’argent dans la SNCM.
Selon le PDG du groupe Antoine Frérot, qui défend le recours à “la protection du tribunal” de commerce de Marseille, la compagnie maritime “n’est pas viable à cause des amendes de Bruxelles, de 440 millions d’euros, qui un jour ou l’autre seront exécutoires”.
D’où l’urgence, martèlent les syndicats, de trouver un nouvel actionnaire.
Le plan de redressement prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et un plan de départ pour 500 postes (sur 2.600), le tout pour obtenir une meilleure productivité et remettre l’entreprise à flot.