«Le nouveau code des investissements a marginalisé les petits et moyens projets dans le secteur agricole». C’est en tout cas ce qu’estime Abdelmoomen Toukebri, directeur du partenariat et de l’amélioration de la qualité à l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA).
Il a précisé dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une session de formation sur la sécurité sanitaire des produits alimentaires destinée aux entreprises actives dans le domaine de l’agroalimentaire dans le district du centre est, que le code des investissements a été axé sur la promotion des grands investissements agricoles et n’a pas tenu compte de l’importance des petits et moyens investissements dans le secteur agricole.
M. Toukabri a signalé que les petits et moyens investissements agricoles représentent 75 pc du total des investissements réalisés dans le secteur agricole, soulignant que le nouveau code des investissements ne comporte pas des avantages visant à inciter les jeunes à investir dans le secteur agricole surtout que les banques sont de plus en plus réticentes au financement des projets agricoles.
Il a estimé que les investissements agricoles n’ont pas contribué convenablement à la réalisation du développement dans les zones intérieures à caractère agricole.
Par ailleurs, il souligné que le code des investissements a divisé le secteur agricole à travers l’attribution du caractère industriel aux unités agroalimentaires et le maintien du caractère agricole pour les unités de production de base réaffirmant la nécessité de mettre l’ensemble du système agricole sous la tutelle du ministère de l’agriculture.
A cette occasion, il a appelé les différentes composantes de la société civile à revendiquer la révision des articles du nouveau code des investissements adopté par l’ancien gouvernement, lors d’un conseil ministériel tenu au mois de novembre dernier.