ée de la Banque de France à Paris (Photo : Joel Saget) |
[19/03/2014 10:06:03] Paris (AFP) La France a accusé en janvier un déficit courant de 3,9 milliards d’euros en raison d’échanges de biens lourdement déficitaires, a annoncé mercredi la Banque de France, indiquant que l’adoption d’une nouvelle méthodologie internationale rendait difficile les comparaisons avec les mois précédents.
Pour rappel, le déficit courant annoncé pour le mois de décembre, calculé selon l’ancienne méthode comptable, était de 1,2 milliard.
Le déficit des échanges de biens en janvier, plus couramment appelé le “déficit commercial”, a atteint 5,1 milliards d’euros en janvier, alors qu’il se serait monté à 5,9 milliards selon l’ancienne méthode, a précisé la BdF.
Selon la nouvelle comptabilité, élaborée par le Fonds monétaire international et qui doit être mise en ?uvre par tous les pays européens en 2014, “en année pleine et toutes choses égales par ailleurs, le solde des biens devrait se trouver majoré tandis que celui des services serait minoré”, selon elle.
Quant au déficit courant, qui comprend les échanges de services, de biens et le solde des revenus (produit des placements financiers), il aurait atteint 4,5 milliards d’euros selon l’ancienne méthode, au lieu des -3,9 milliards annoncés en vertu de la nouvelle méthodologie.
Depuis plusieurs années, l’économie française est confrontée à de lourds déficits dans les échanges de marchandises, tandis que ses échanges de services sont excédentaires.
En janvier, la France a par ailleurs davantage investi à l’étranger (1,7 milliard d’investissements directs) qu’elle n’a reçu d’investissements étrangers (0,4 milliard), selon le communiqué de la BdF.
Pour ce qui concerne les “investissements de portefeuille”, les résidents français ont acquis en janvier pour 20,5 milliards de titres étrangers, là où les non-résidents ont cédé pour 10,6 milliards de titres français.
Dans le détail, le changement de méthode comptable porte principalement sur ce que l’on appelle les opérations de “négoce international”, qui désignent les échanges organisés depuis la France, sans que les marchandises ne passent sur le territoire. Cela peut être par exemple une activité de négoce de blé, ou des échanges entre des filiales d’une multinationale française.
Ces échanges étaient jusqu’ici considérés comme des échanges de services, ils sont désormais considérés comme des échanges de biens.