Le directeur du Trésor annoncé chez Orange : “très prématuré” selon Bercy

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ésor, Ramon Fernandez, le 24 novembre 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[19/03/2014 13:24:22] Paris (AFP) Une source proche du ministère de l’Economie a jugé mercredi “très prématuré” d’évoquer un départ de l’actuel directeur du Trésor, Ramon Fernandez, pour la direction financière du groupe Orange, une information du Canard Enchaîné relayée par plusieurs journaux.

Cette source a indiqué à l’AFP que “le directeur du Trésor (n’avait) pas achevé sa mission, notamment au regard de l’agenda européen”.

Le ministère de l’Economie a pour sa part décliné tout commentaire.

M. Fernandez, dont le rôle est en particulier de défendre les intérêts économiques de la France au plan international, est à la manoeuvre pour tenter de faire aboutir de difficiles négociations sur une union bancaire européenne.

Sur ce dossier, qui suscite à la fois des divergences entre l’Allemagne et la France, et des tensions entre les gouvernements et le Parlement européen, l’objectif de Paris est de boucler les négociations pour le 20 mars, afin de faire voter le texte par les députés européens avant la fin de la législature.

Selon Le Canard Enchaîné, cité notamment par Le Figaro et L’Opinion, M. Fernandez pourrait devenir directeur financier d’Orange, au moment où l’opérateur téléphonique connaît un profond remaniement de sa direction.

Ce n’est pas la première fois que l’avenir de ce haut fonctionnaire très apprécié dans les instances internationales suscite des interrogations de la presse et même des remous au sein du gouvernement.

M. Fernandez, 46 ans, avait été donné partant par la presse en novembre dernier, et le nom de François Villeroy de Galhau, un dirigeant de BNP Paribas et un proche du ministre Pierre Moscovici, avait alors circulé pour le remplacer.

Officiellement l’information n’avait pas été commentée mais dans l’entourage de M. Moscovici, on n’avait pas caché son agacement face à ces fuites fort délicates pour le candidat du ministre.

Le ministre entend garder les commandes sur l’avenir de M. Fernandez, nommé par Nicolas Sarkozy et maintenu à son poste à l’été 2012 contre l’avis notamment d’Arnaud Montebourg. Le directeur du Trésor avait au départ convenu de rester au moins un an, le temps que la crise de l’euro retombe, et a donc finalement joué les prolongations.