JPMorgan cède ses actifs de matières premières physiques pour 3,5 milliards de dollars

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ège de JPMorgan Chase à New York (Photo : Stan Honda)

[19/03/2014 13:31:35] New York (AFP) La banque JPMorgan Chase a annoncé mercredi avoir trouvé un accord avec le groupe de négoce suisse Mercuria Energy pour lui vendre son unité de commerce physique de matières premières pour 3,5 milliards de dollars.

La transaction, qui doit recevoir le feu vert des autorités réglementaires, se fera en numéraire et devrait être finalisée au troisième trimestre, précise le communiqué.

Elle n’aura toutefois pas d’impact “matériel” dans les résultats de la première banque américaine en termes d’actifs.

Une source proche du dossier avait indiqué à l?AFP un peu plus tôt que JPMorgan avait choisi le négociant suisse, qui était en compétition avec des fonds d’investissement comme Blackstone et Macquarie Group.

Mercuria a été fondé en 2004 par deux anciens traders suisses de Goldman Sachs, Marco Dunand et Daniel Jaeggi. Le groupe de négoce dispose de bureaux à Londres, Genève, Chicago, Singapour, Hong Kong et Houston et est présent dans le négoce de pétrole, de différents produits énergétiques et d’autres matières premières, selon son site internet.

L’activité de négoce de matières premières physiques de JPMorgan comprend le pétrole, le gaz naturel, des champs gaziers et des métaux.

Elle génère en moyenne un bénéfice annuel de 750 millions de dollars avant rémunérations.

JPMorgan avait mis cette unité en vente dans un contexte d’attention accrue des autorités américaines, notamment de la Réserve fédérale (Fed), sur les actifs de matières premières physiques des banques.

Une porte-parole de la banque centrale américaine avait en effet indiqué fin juillet à l’AFP que la banque centrale “surveillait régulièrement l’activité de certaines entreprises dans le domaine des matières premières”.

La Fed réexaminait ainsi, ajoutait-elle, “la décision prise en 2003 selon laquelle certaines activités liées aux matières premières sont complémentaires des activités financières et donc permises pour les holdings bancaires”.

Dans ce cadre, JPMorgan, qui est très présente dans les activités de marché, se retrouvait dans le collimateur.

L’été dernier, la banque s’est vu imposer 410 millions de dollars d’amende sur ses activités de courtage d’électricité et se trouve de façon générale actuellement dans le collimateur des autorités américaines sur de nombreux fronts, dont ses ventes de titres dérivés de crédits immobiliers à risques avant la crise financière.