Salon Innorobo : les robots plus interactifs grâce à l’internet

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– (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

[20/03/2014 09:03:34] Lyon (AFP) Minuscules ou gros, humanoïdes ou cuboïdes, télécommandés ou autonomes, les robots exposés au salon européen Innorobo, dont la 4e édition s’est déroulée à Lyon du 18 au 20 mars, ont impressionné par leur variété mais aussi par leur interaction avec l’homme, devenue bien plus rapide grâce à l’internet.

Pendant trois jours, plus de 300 robots et technologies associés ont animé le Centre des Congrès où le grand public a pu observer la prégnance de plus en plus grande de la robotique dans les domaines des services à la personne mais aussi ceux du transport, de la logistique, de la maintenance ou encore du secteur médical.

Dans le flot des visiteurs, une vingtaine de robots de téléprésence, destinés à visiter un lieu à distance, ont été particulièrement remarqués car pilotés via leurs ordinateurs par des clients ou des chefs d’entreprises n’ayant pu faire le déplacement.

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à Austin aux Etats-Unis en mars 2013

“La téléprésence est une tendance forte dans la robotique qui permet aujourd’hui, grâce à la 4G, de se projeter physiquement et immédiatement dans le réel depuis internet. C’est l’inverse de la réalité augmentée”, explique à l’AFP Catherine Simon, présidente d’Innorobo. Haut de plus d’un mètre et muni de roues, d’une caméra et d’un écran où apparaît le visage de son utilisateur, le robot “Beam”, fabriqué par la société américaine Suitable Technologies, a été ainsi mis à disposition du public moyennant la somme de 39 euros pour deux heures de location.

Venant aussi des Etats-Unis, l’avatar robotisé “Double” a séduit les utilisateurs de la tablette iPad dont la caméra et l’écran lui servent de yeux et de visage. Son déplacement rappelle celui du segway et il est déjà vendu sur internet pour environ 1.800 euros.

– Le premier “robot écolo” –

Parmi les robots d’assistance à la personne, les visiteurs ont pu découvrir Diya One, considéré par ses concepteurs comme le premier “robot écolo”. Développé par le français Partnering Robotics, ce faux jumeau du droïde R2D2 de la Guerre des Etoiles assainit l’air d’un intérieur grâce à ses “deux filtres à particules fines et d’un système de photocatalyse”, qui élimine les micro-organismes, les odeurs et les polluants chimiques, explique Joanna Jung, un ingénieur de la société. “Dès qu’il capte une pollution, même inodore comme le monoxyde de carbone, il allume ses ampoules LED en rouge tout en donnant l’alarme. Quand l’air est purifié, il le fait savoir en s’éclairant en vert”, ajoute la jeune femme, précisant qu’il sera prochainement vendu pour un peu moins de 5.000 euros.

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– (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

Enfin, pour assister à la réalisation de tâches de portage pénibles, la société auxerroise RB3D développe l’exosquelette Hercule qui décuple la force des jambes. Un porte-bagages peut être attaché devant ou derrière l’appareil. Initié par la Direction générale de l’Armement, le prototype est actuellement évalué pour une commercialisation courant 2016, selon une responsable de RB3D.

– Des robots humanoïdes –

Les robots humanoïdes étaient également présents comme le petit Nao de la société française Aldebaran Robotics, un habitué du salon, et le dernier né de l’entreprise, Romeo, un prototype plus grand, d’1,40 m. Sa taille a été pensée pour qu’il puisse ouvrir une porte, monter un escalier ou attraper des objets sur la table. Il est destiné à approfondir les recherches sur l’assistance aux personnes âgées ou en perte d’autonomie.

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– (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

Plus grand encore, le robot espagnol blanc et noir Reem-C s’est littéralement baladé sur ses deux jambes, saluant d’une main l’assistance. Durant le salon, des Etats généraux de la Robotique ont été tenus sous forme de séances plénières où devait être fait un état des lieux national et mondial sur la robotique, et d’ateliers spécialisés sur les questions d’usage, de recherche fondamentale ou d’éthique.

Par ailleurs, Lyon s’est portée candidate pour accueillir les championnats du monde de Robotique, la Robocup, en 2016. Le choix de la ville retenue sera connu fin juillet 2014 lors de la tenue de la compétition à Joao Passoa au Brésil.

Le marché mondial de la robotique de services est actuellement estimé à quelque 3,3 milliards d’euros, selon une publication d’Innorobo.

Le salon avait accueilli 15.000 personnes en 2013.