à la Bourse de Francfort, le 14 mars 2014 (Photo : Boris Roessler) |
[20/03/2014 12:52:14] Berlin (AFP) Les patrons des plus grands groupes allemands ont gagné en 2013 la somme de 5,3 millions d’euros en moyenne, un niveau inférieur à leurs homologues dans le reste de l’Europe ou aux Etats-Unis, a calculé le cabinet Towers Watson dans une étude publiée jeudi.
En 2012, les dirigeants des groupes rassemblés dans le Dax, l’indice vedette de la Bourse de Francfort, avaient gagné en moyenne 5,2 millions d’euros de rémunération fixe et bonus.
Sur l’année écoulée, les écarts restent très importants d’un groupe à l’autre, puisque le patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, a empoché 15 millions d’euros, loin devant son concurrent de Daimler, Dieter Zetsche (8,2 millions), tandis que les plus basses rémunérations reviennent au patron sur le départ de la compagnie aérienne Lufthansa, Christoph Franz (1,8 million d’euros) et à celui du fabricant de semi-conducteurs Infineon, Reinhard Ploss (1,9 million d’euros).
L’étude de Towers Watson se base sur les rapports annuels de 23 des 30 groupes du Dax, et n’englobe pas ceux d’entreprises comme SAP, Deutsche Bank, Commerzbank ou Fresenius.
“Ces grandes différences ne sont pas surprenantes. Le Dax est composé d’entreprises avec des modèles d’activité, des tailles et des secteurs très différents”, relève, dans un communiqué, Olaf Lang, un responsable de chez Towers Watson. En outre, certains groupes, à l’instar de Volkswagen, de Siemens ou d’Allianz par exemple, peuvent être considérés comme des “poids lourds” aussi à l’international.
Les émoluments des patrons en Allemagne se révèlent comme déjà auparavant moindres que ceux des patrons dans le reste de l’Europe et surtout qu’aux Etats-Unis, souligne également l’étude de Towers Watson.
Ainsi, dans l’index Dow Jones Stoxx Europe 50, regroupant des grands groupes de dix-huit pays européens, la moyenne des revenus annuels des patrons s’élève à presque 6 millions d’euros, et à environ 7 millions si on en exclut les entreprises allemandes.
De leur côté, les dirigeants des groupes de l’indice vedette de Wall Street, l’indice Dow Jones, ont reçu en moyenne 12,7 millions d’euros, sur la base des rapports annuels déjà publiés.
Towers Watson souligne par ailleurs les avancées insuffisantes des instances dirigeantes des grands groupes allemands en matière de diversité. La part de personnes sans passeport allemand dans les comités de direction est restée stable, avec à peine un tiers du nombre total de membres. Le nombre de femmes a même diminué, à 6% en 2013, contre 9% en 2012 et aucune femme n’est patronne d’un grand groupe allemand.