Areva : les négociations avec Niamey “proches de la conclusion”

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éaire français Luc Oursel, le 7 mars 2014 à Niamey

[20/03/2014 19:59:11] Paris (AFP) Les négociations sur le renouvellement des contrats d’exploitation des deux mines d’uranium d’Areva au Niger sont “proches de la conclusion”, a déclaré jeudi le patron du groupe nucléaire français, Luc Oursel.

“Ces négociations sont en cours. (…) Je pense que nous sommes proches de la conclusion”, a-t-il dit lors d’un débat organisé par le quotidien Les Echos, sans donner d’échéance précise.

Areva et l’Etat nigérien sont depuis des mois en intenses discussions pour prolonger les contrats d’exploitation de ces mines, arrivés à échéance le 31 décembre. Niamey comme la société civile les estiment défavorables à ce pays sahélien pauvre, pourtant quatrième producteur mondial d’uranium.

Le bras de fer porte principalement sur les recettes du Niger, qui souhaite soumettre les sites à une loi minière de 2006 qui ferait croître la taxation sur le minerai extrait de 5,5 à 12%, et mettrait un terme à certaines exonérations fiscales. Mais Areva refuse son application, estimant qu’elle compromettrait la rentabilité de ses mines.

“L’Etat du Niger veut renouveler ses conventions mais a des attentes de recettes fiscales complémentaires. La responsabilité que nous avons, c’est que ces mines puissent fonctionner le plus longtemps possible pour produire de la richesse et maintenir des emplois au Niger”, a expliqué Luc Oursel.

“Ce ne sont pas nécessairement des objectifs totalement alignés. Et donc la discussion est assez longue”, a-t-il ajouté. “Elle intervient à un moment difficile pour l’uranium”, dont le cours a fortement chuté depuis la catastrophe de Fukushima, “donc la part du gâteau à partager est moins importante”.

Selon M. Oursel, le Niger représente aujourd’hui 20% de la production totale d’uranium d’Areva, et 10% des approvisionnements français.

Reçu le 7 mars à Niamey par le président nigérien Mahamadou Issoufou, le patron d’Areva avait déjà dit que la conclusion des discussions n’était “qu’une question de temps limité”.