és de Toyota, rassemblés à Bangalore, en Inde, le 20 mars 2014 |
[21/03/2014 11:40:26] Bangalore (India) (AFP) Le groupe Toyota a indiqué vendredi que la production de ses usines en Inde allait reprendre lundi après une rencontre avec les syndicats et un médiateur du gouvernement local pour résoudre un conflit salarial.
Quelque 17 salariés avaient été suspendus récemment après s’être livrés à des arrêts délibérés de ligne de production, à des intimidations ainsi qu’à des menaces à l’encontre des membres de la direction des usines.
Le premier constructeur mondial d’automobiles a décidé de reprendre la production le 24 mars après des entretiens jeudi soir avec des représentants syndicaux ainsi qu’avec un représentant des autorités locales.
“La décision (de redémarrer la production) a été prise dans l’intérêt de la plupart des travailleurs respectueux de la loi”, a indiqué la société Toyota Kirloskar Motor dans un courriel jeudi soir.
La société a demandé à ses employés de prendre un engagement de bonne conduite avant de reprendre le travail lundi, une condition préalable considérée comme “dure” par le représentant syndical R. Satish.
Le syndicat qui représente les travailleurs locaux a demandé à Toyota de mettre un terme à la suspension de la production, faisant valoir que le constructeur automobile n’avait pas averti à l’avance de cette décision comme l’exige la loi.
és de Toyota, rassemblés devant leur usine, à Bangalore, en Inde, le 20 mars 2014 |
Le constructeur mondial avait suspendu sa production de véhicules en Inde lundi dans ses usines d’assemblage après que des négociations pour conclure un accord salarial avaient échoué. Ces deux usines, les deux seules exploitées par Toyota en Inde, situées près de Bangalore, dans l’Etat du Karnataka (sud-ouest), emploient 6.400 personnes.
Toyota a indiqué que quelques employés avaient délibérément procédé à des arrêts de ligne de production, avaient proféré des menaces envers leur hiérarchie et provoqué des perturbations au cours des 25 derniers jours.
– Augmentation de salaire –
Le constructeur automobile et les représentants syndicaux tentent depuis près de 10 mois de négocier un cahier de revendications, avec les autorités locales qui interviennent en tant que médiateur.
Le syndicat des travailleurs de Toyota Korloskar Motor a demandé une augmentation de salaire d’au moins 4.000 roupies (65 dollars) alors que le constructeur automobile ne propose que 3.050 roupies (50 dollars), mettant en avant les conditions difficiles de ventes d’automobiles en Inde.
Les deux usines concernées produisent 310.000 voitures par an, dont les célèbres véhicules de moyenne gamme Corolla Altis et Camry ainsi que la Prius hybride, essentiellement pour le marché intérieur.
Un autre constructeur japonais actif en Inde, Suzuki, qui y détient la première place via sa filiale Maruti Suzuki, avait vu ses opérations perturbées en Inde en 2012.
Une émeute avait éclaté en juillet 2012 dans l’usine de Manesar (région de New Delhi), exploitée par Maruti Suzuki, à la suite d’un différend entre un ouvrier et un contremaître.
L’émeute qui, selon les représentants des salariés, s’était produite en raison de conflits sur les salaires et sur les conditions de travail, a coûté quelque 250 millions de dollars de pertes de production.