Ouejdi Shili, secrétaire général de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), a brossé, vendredi dernier, sur les ondes de Radio Express Fm un tableau noir de la situation hôtelière en Tunisie.
Il a qualifié de «sinistrées» certaines zones touristiques, en dépit des signes d’amélioration au niveau national. «Ainsi, a-t-il dit, sur un total de 13 hôtels à Tabarka, 9 sont fermés, seuls deux hôtels sont ouverts à Aïn Draham sur un total de trois; à Nefta, sur un total de 6, trois sont ouverts; à Tozeur, sur un total de 26 unités, 11 sont fermées; à Monastir, sur un total de 30 hôtels, 19 sont fermés…».
Concernant le taux d’hébergement à Sousse et à Mahdia, il a indiqué qu’il avoisinerait les 45%, en revanche, les hôtels ouverts à Tozeur affichent complet.
Il a imputé le recul de la zone touristique Tabarka-Ain Draham à la tuerie terroriste qui a eu lieu à Ouled Mannai (gouvernorat de Jendouba). Pour y remédier de manière structurelle, il a suggéré de diversifier la clientèle de cette station et d’adapter l’animation et le produit de cette zone aux exigences des touristes des pays du Golfe arabe, lesquels voient dans cette station un véritable dépaysement.
Interpellé sur la dette des hôteliers, il a indiqué que ces créances ne peuvent être résolues que par une ligne de crédit, rappelant que les hôteliers ont été impactés négativement par plusieurs crises successives (attentats de Djerba et de Wall Street, crise irakienne, révolution du 14 janvier 2011, assassinats politiques, actes terroristes…).