“Il ne faut pas déstabiliser Orange”, estime son PDG

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éphane Richard, le 6 mars 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[24/03/2014 09:53:44] Paris (AFP) Stéphane Richard plaide dans les Echos de lundi pour sa reconduction à la tête d’Orange afin de ne “pas déstabiliser” l’opérateur téléphonique, même s’il avoue que l’affaire Tapie, où il est impliqué, “est un aléa dont il se serait bien passé”.

Mercredi après-midi, un conseil d’administration de l’opérateur historique des télécoms françaises doit renouveler ou pas le mandat d’administrateur de Stéphane Richard, PDG depuis février 2011.

“C?est au conseil d?administration de le décider et je ne veux pas préjuger de sa décision. Je suis clairement candidat au renouvellement de mon mandat car je pense pouvoir être utile à l?entreprise et ma motivation de la servir est plus grande que jamais”, déclare M. Richard.

Le PDG, ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’Economie Christine Lagarde, a été mis en examen l’été dernier pour escroquerie en bande organisée dans le volet non ministériel de l’affaire de l’arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie.

“Il est vrai que l?affaire Tapie est un aléa dont je me serais bien passé. Mais je veux rappeler que je conteste en bloc ma mise en examen et cela n?a rien à voir avec Orange. Est-ce que cela peut me gêner dans l?exercice de mes fonctions, et gêner Orange?? La réponse est clairement non et je rappelle que le conseil d?administration s?est organisé pour vérifier à tout moment que tel est bien le cas”, poursuit-il dans cet entretien avec le quotidien économique.

“Au fond, la question est?: faut-il déstabiliser le groupe, en plein maelström du secteur, pour une affaire qui ne concerne pas Orange?? L?immense majorité des salariés et des actionnaires ne le comprendrait pas”, estime Stéphane Richard.

Déjà en pleine guerre des prix depuis l’arrivée sur le marché du mobile de Free il y a deux ans, le secteur des télécoms est en pleine effervescence depuis plusieurs semaines avec la saga sur le rachat de SFR, que se disputent Bouygues Telecom et Numericable/Altice, et dont l’issue va redistribuer les cartes dans le paysage.