Les personnels de l’Etablissement de la Radio tunisienne (ERT) continuent de réclamer le départ de leur président-directeur général. Leur mouvement a été marqué, ce lundi, par un nouveau sit-in de protestation ayant entraîné un round de négociation, mais qui n’a rien donné, entre le PDG de l’ERT, la présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néjiba Hamrouni, et le secrétaire général adjoint du syndicat de base de l’établissement (UGTT), Rachid Nassaj.
A l’issue de cette réunion, Meddeb a réaffirmé son refus de se démettre, rejetant ainsi les propositions des syndicats professionnels. Ces derniers lui auraient suggéré, notamment, de désigner lui-même un suppléant pour administrer l’entreprise. “Ma nomination a été décidée par le gouvernement et je ne partirai que par décision de sa part”, leur a-t-il répondu.
Selon Hamrouni, les structures syndicales focaliseront désormais leur pression sur la présidence du gouvernement, en tant que détentrice du pouvoir de décision en la matière. Elle a, toutefois, appelé les personnels de la radio publique à la retenue et à s’en tenir à une attitude civilisée, digne du prestige de leur entreprise, tout le long de leur mouvement.
Elle a, également, assuré que “la question des nominations à la tête des médias publics sera tranchée dans les jours qui viennent”.
Certains journalistes de médias publics et privés sont venus soutenir leurs confrères en “sit-in illimité”, de même que des représentants du SNJT et du Syndicat général de la culture et de l’information (UGTT). Plusieurs figures politiques y ont été, aussi, remarquées.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général du syndicat de base de la radio publique a expliqué le recours à un tel mouvement de protestation par “certains agissements” du PDG Mohamed Meddeb, notamment le non respect du statut de l’entreprise, entre autres en matière d’attribution des notes professionnelles, qu’il assimile à de la “mauvaise gestion administrative et juridique”.