Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Houcine Abassi, a indiqué, dans une déclaration à l’Agence TAP, que “le passage de l’âge de la retraite à 62 ans ne résoudra pas les problèmes des Caisses sociales… Il faut approfondir la réflexion sur la situation de ces caisses et instaurer un dialogue autour des mécanismes existant pour trouver des solutions urgentes qui permettront de sauver ces caisses au moins pour les dix prochaines années”.
Il a fait cette déclaration à l’occasion de l’ouverture, lundi 24 mars à Hammamet, des travaux du congrès de la Fédération générale des métiers et services.
Il a insisté sur l’importance d’éviter les solutions de facilité pouvant nuire à ces Caisses et aux salariés, et rechercher de nouvelles ressources pour “rétablir l’équilibre des caisses sociales qui vivent une situation douloureuse et inquiétante”.
Par ailleurs, il a ajouté que “l’UGTT entrera dans une nouvelle étape militante, avec, comme première étape, la révision du SMIG et la lutte contre la sous-traitance dans le secteur privé”, tout en précisant que “l’organisation syndicale ne revendique pas l’augmentation des salaires mais appelle, toutefois, à limiter la dégradation du pouvoir d’achat des salariés”.
Pour autant, ajoute l’homme fort de la principale centrale syndicale, “l’UGTT n’est pas prête à sacrifier l’année 2014 après celle de 2013, au cours de laquelle elle n’avait pas obtenu des augmentations pour les salariés”, mais elle pourrait faire davantage de sacrifices, à condition de garantir la transparence dans la détermination des revenus des salariés dans les richesses du pays”.
De ce fait, le secrétaire général de la centrale syndicale estime nécessaire de consacrer la justice en termes de sacrifices consentis, entre une grande majorité qui perçoit entre 5 et 8% des revenus du pays et une minorité qui en gagne entre 30 et 50%”.
D’autre part, Il a appelé à faire preuve de courage nécessaire pour la réalisation de la justice fiscale et la réforme de la législation fiscale, surtout que le déséquilibre est lié, principalement, à l’absence de justice fiscale, d’autant plus que des prélèvements directs sont opérés sur les catégories qui font le plus de sacrifices et auxquelles on demande d’en faire davantage, alors que celles qui ont des revenus élevés ne payent quasiment pas d’impôts”.
Houcine Abassi a, également, ajouté que le pouvoir d’achat des travailleurs a baissé, surtout pour les catégories défavorisées et moyennes, qualifiant les efforts déployés par l’Etat dans ce sens d'”insuffisantes” surtout en “l’absence de mécanismes permettant de contrôler la hausse des prix et les réseaux de distribution et de lutter contre l’hégémonie de certaines mafias sur le marché”. Il a, aussi, insisté sur l’impératif de rationaliser les subventions et de les orienter, principalement, vers les catégories moyennes ou défavorisées.