Des représentants de la société civile du gouvernorat de Jendouba ont exprimé, mardi, leur mécontentement à propos de ce qu’ils ont qualifié de “mauvaise organisation de la réunion extraordinaire de la délégation spéciale du conseil régional”, tenue, lundi, au siège du gouvernorat de Jendouba, sous la présidence du chef du gouvernement, Mehdi Jemaa, en présence de plusieurs ministres.
Au cours d’une conférence de presse, au siège de l’Union régionale du travail (URT) de Jendouba, les représentants de l’URT, de la section de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme de Jendouba et la section régionale de l’Ordre des avocats du Kef ont dénoncé “la réduction de l’horaire accordé pour écouter les participants”.
Selon eux, il n’a pas été possible pour les représentants de ces trois organisations de faire part des préoccupations et des attentes de la région, ce qui représente selon eux, “une sorte d’exclusion”, soulignant qu’ils ne sont pas satisfaits du “caractère superficiel” qui avait marqué la réunion, au cours de laquelle le chef du gouvernement a imputé, seulement, à l’assistance la responsabilité de la non-exécution des projets de développement, dans le gouvernorat.
Les trois organisations ont critiqué, dans un communiqué, “l’opacité du discours de Mehdi Jemaa et l’absence de clarté du rôle de l’Etat pour le règlement des problèmes administratifs qui entravent la réalisation des zones industrielles dans la région”.
Dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, le président de la section de l’Ordre des avocats du Kef, Lotfi Ayadi, a indiqué que les trois organisations auraient voulu présenter au gouvernement certaines propositions. Il a cité, à titre d’exemple la proposition relative à la nécessité d’ajouter un avenant au marché actuel relatif au tracé de l’autoroute Oued Zarga/Boussalem, afin qu’elle atteigne la zone industrielle “Al Irtyah”, une question qui n’est pas en contradiction avec la loi sur les marchés publics, selon lui.
Lotfi Ayadi a évoqué d’autres propositions relatives à l’application de la décision de créer un tribunal foncier qui représente un mécanisme important pour régler les problèmes que rencontrent les projets en suspens ainsi que la nécessité de faire preuve d’une forte volonté politique permettant de changer le caractère foncier des terres réservées aux zones industrielles.
Il a, en outre, insisté sur la nécessité d’une révision complète de la liste des responsables régionaux et, en premier lieu, le premier délégué et le secrétaire général du gouvernorat, considérant qu’un “nombre important de responsables ne peuvent plus donner aucun plus à la région”.
Les participants ont, d’autre part, demandé au chef du gouvernement de tenir une réunion ministérielle qui sera consacrée, en particulier, aux problèmes de développement dans le gouvernorat de Jendouba et aux moyens de les régler, en vue de garantir le droit de la région au développement et lui permettre de disposer du pouvoir de décision.
Le chef du gouvernement provisoire avait effectué, lundi, une visite de travail au gouvernorat de Jendouba au cours de laquelle il a souligné que son gouvernement est décidé à réviser toutes les nominations sans exception et qu’il n’est pas possible de maintenir des responsables incapables de prendre des initiatives et des décisions.