Bitcoin : la société faillie MtGox livre des données à la police

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ège de MtGox à Tokyo le 26 février 2014 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[26/03/2014 06:54:56] Tokyo (AFP) La plate-forme japonaise d’échange de monnaie virtuelle MtGox a indiqué mercredi avoir livré à la police des données électroniques et autres documents potentiellement utiles pour comprendre comment ont disparu de ses serveurs des milliers de bitcoins.

“MtGox a consulté la police métropolitaine concernant la perte de bitcoins”, a indiqué la firme sise à Tokyo dans un communiqué signé de son directeur français, Mark Karpelès.

“Les données électroniques requises et d’autres documents connexes ont été remis” aux autorités, a-t-il précisé, ajoutant que “l’entreprise avait l’intention de coopérer pleinement avec ces dernières”.

MtGox a été contrainte de déposer le bilan le mois dernier, se disant victime d’attaques informatiques massives.

Lors de sa déclaration de faillite le 28 février, elle avait indiqué avoir perdu 750.000 bitcoins appartenant à des clients et 100.000 à la société elle-même.

Toutefois, ce total a été par la suite ramené à 650.000, quelque 200.000 bitcoins ayant été retrouvés et transférés dans un portefeuille (“wallet”) différent non connecté à internet.

MtGox avait stoppé soudainement au début du mois de février les retraits en devises effectués à partir de bitcoins ainsi que toutes les transactions quelques jours plus tard, avant de s’en remettre au tribunal.

Selon le patron de cette entreprise, cette décision de dépôt de bilan était la seule possible après la découverte d’un piratage informatique dû à “des points faibles du système” qui ont entraîné la disparition des bitcoins.

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échange et de paiement sur internet (Photo : S. Ramis / V.Lefai)

MtGox aurait été victime d’attaques massives DDos (déni de service distribué) qui consistent à submerger un ensemble de serveurs de trafic sans objet pour le saturer et le paralyser. Ces attaques sont en général effectuées à une cadence phénoménale par un nombre important d’ordinateurs utilisés à l’insu de leurs propriétaires.

Plusieurs enquêtes sont en cours au Japon pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé.