éroport de Francfort touché par une grève, le 21 février 2014 (Photo : Daniel Roland) |
[27/03/2014 08:12:54] Berlin (AFP) Des centaines de vols ont été annulés jeudi en Allemagne en raison d’un mouvement de grève dans les services publics du pays, qui touche le personnel au sol de sept aéroports, dont celui de Francfort, le plus important.
Dès mercredi, la première compagnie aérienne allemande Lufthansa avait averti de la suppression de près de 600 vols pour ce jeudi, principalement des liaisons domestiques et européennes.
Le site internet d’Air Berlin ne faisait état jeudi matin que de six vols annulés au départ et à destination de Francfort.
De son côté, la compagnie Air France avait anticipé mercredi soir un impact limité de cette grève sur son plan de vol, avec un seul vol annulé, celui à destination de Cologne/Bonn de 13H25 (12H25 GMT), tandis que la compagnie italienne Alitalia ne prévoit aucune perturbation.
A l’aéroport de Francfort, où plus de 9.000 salariés de l’opérateur Fraport, ancienne entreprise publique, sont encore rémunérés selon la grille salariale du service public, la grève de membres du personnel au sol a débuté à 03H30 GMT et doit se poursuivre jusqu’à 14H30 GMT.
éroport de Francfort, touché par une grève, le 21 février 2014 (Photo : Daniel Roland) |
Contacté par l’AFP, un porte-parole de Fraport a estimé qu’en début de matinée, l’aéroport fonctionnait dans le calme, malgré l’annulation de 550 vols sur les 1.300 prévus jusqu’en début d’après-midi.
Outre Francfort, des perturbations sont aussi prévues aux aéroports de Munich et Stuttgart (sud), Cologne/Bonn (ouest), Düsseldorf (ouest), Hambourg (nord) et Hanovre (nord).
A l’aéroport de Munich, ce sont 130 vols qui ont été annulés, principalement de la part de Lufthansa, et les vols maintenus se déroulent presque sans problème, a indiqué un porte-parole de l’aéroport, estimant à 30% la part de grévistes.
Ce mouvement de grève a lieu à l’appel du puissant syndicat allemand des services Verdi, dans le cadre d’un conflit sur une revalorisation des salaires dans les services publics allemands, qui a déjà mobilisé plus de 50.000 personnes dans le pays mardi et plus de 40.000 mercredi.
“J’espère que les employeurs comprendront le signal”, a lancé le chef de Verdi, Frank Bsirske, sur la radio Deutschlandfunk, ajoutant que les 2,1 millions d’employés allemands des services publics “veulent participer à la reprise économique”.