Molex : les prud’hommes jugent les licenciements dénués de fondement

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és de Molex, manifestent devant le tribunal de Toulouse, le 11 décembre 2012 (Photo : Eric Cabanis)

[27/03/2014 13:52:12] Toulouse (AFP) Les prud’hommes de Toulouse ont jugé jeudi dénué de fondement le licenciement en 2009 des 283 salariés de l’usine française du géant américain Molex à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), donnant droit au versement d’indemnités considérables à ceux qui ont saisi la juridiction.

Ces licenciements sont “sans cause réelle et sérieuse”, ont écrit les prud’hommes dans leur jugement.

Sur les 283 salariés de l’ancienne usine de connectique, aujourd’hui fermée, 190 ont engagé une action en indemnisation. Ils réclamaient un montant global de 22 millions d’euros. Leur avocat, Jean-Marc Denjean, n’a pas pu chiffrer le montant total des indemnités accordées par les prud’hommes. Mais, dans plusieurs cas, elles dépassent les 100.000 euros, a-t-il dit.

Au-delà de cette indemnisation, Me Denjean a vu dans la décision des prud’hommes une victoire juridique et la reconnaissance que la fermeture de l’usine, dont les salariés ont toujours clamé la viabilité, était illégitime.

Dans un contexte de désindustrialisation française, Molex était devenu un nouveau symbole de ces entreprises jugées rentables mais sacrifiées sur décision étrangère au nom d’une logique financière globale échappant au personnel et aux communes frappés.

L’argent des indemnités n’est cependant pas encore dans les poches des anciens salariés, a tempéré Me Denjean. L’avocat s’attend en effet que Molex fasse appel.