Bruxelles renonce à enquêter sur les équipementiers télécoms chinois

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évoilant le téléphone Hyawei Ascend Mate 2 4G à la presse, le 6 janvier 2014 à Las Vegas, Nevada (Photo : Joe Klamar)

[27/03/2014 16:04:53] Bruxelles (AFP) La Commission européenne a fait savoir jeudi qu’elle renonçait à ouvrir des enquêtes anti-subventions et anti-dumping sur les équipementiers de télécoms chinois, moins d’une semaine après un geste de bonne volonté de Pékin sur le vin européen.

La première enquête portant sur le dumping est complètement abandonnée car jugée sans objet, a indiqué l’exécutif européen.

“Une analyse plus poussée a montré que l’essentiel des problèmes posés par la concurrence chinoise sur le marché européen réside dans le subventionnement des réseaux de télécommunications mobiles”, a souligné la Commission.

L’enquête anti-subventions n’est elle pas formellement close, mais selon la Commission, l’idée est avant tout de “poursuivre les négociations avec les autorités chinoises en vue d’aboutir à un règlement à l’amiable”.

Cette décision “est une étape importante pour traiter les problèmes relatifs à la téléphonie mobile dans son ensemble”, a estimé Karel De Gucht, le commissaire européen en charge du Commerce.

“Je suis heureux que l’UE et la Chine aient récemment été en mesure de résoudre un certain nombre de frictions commerciales”, a-t-il ajouté, citant notamment la clôture de l’enquête antidumping menée par Pékin sur les vins européens annoncée il y a presque une semaine.

Au printemps 2013, l’UE avait annoncé le lancement à venir de ces enquêtes, sans préciser quelles étaient les entreprises visées. Les deux principales compagnies chinoises opérant sur ce marché –qui concerne les réseaux mobiles et non les appareils comme les téléphones portables ou les tablettes– sont toutefois connues: il s’agit de Huawei et de ZTE.

La menace brandie par les Européens avait eu lieu au moment où se multipliaient les contentieux entre l’Europe et la Chine, faisant craindre l’émergence d’une véritable guerre commerciale.

Les tensions se sont apaisées depuis et le président chinois, Xi Jinping, a entamé une tournée en Europe, qui doit le mener à Bruxelles la semaine prochaine. Il devait achever jeudi sa visite d’Etat en France par un dîner au château de Versailles au lendemain de la conclusion de contrats commerciaux pour 18 milliards d’euros.