Déjà active dans le mécénat, notamment culturel, la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) entend faire beaucoup plus dans ce domaine à l’avenir. Et s’est dotée à cet effet d’une fondation dont la présidence a été confiée à Tahar Sioud.
A peine son plan stratégique 2008-2013 bouclé, en juin 2013, que la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) s’apprête à prendre un autre virage important en 2014. En effet, l’année en cours va être marquée, outre l’achèvement des travaux de la deuxième partie du nouveau siège donnant sur l’avenue Habib Bourguiba, par l’entrée en activité de la Fondation BIAT qui vient d’être créée.
Certes, le mécénat n’est pas étranger à la plus importante banque privée du pays qui a à son actif de nombreuses actions mécénales, plus particulièrement dans le domaine culturel. On l’a peut-être oubliée, mais la restauration d’un des plus beaux et importants de Tunis, le Théâtre municipal, faite au début de la décennie passée, on la doit à la BIAT. La banque a également soutenu le Festival International de Carthage et le monde de la peinture via la création d’une manifestation dédiée (BIAT Expo).
En dehors de la sphère de la culture et de l’art, la BIAT a été l’un des contributeurs à la construction du siège de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), avec lequel elle a d’ailleurs reconduit son partenariat en 2009.
Mais l’ambition de la BIAT est aujourd’hui, sous l’impulsion de son président, Ismaïl Mabrouk, est de faire plus en matière de mécénat, tant en termes de moyens alloués, de volumes d’activité et de domaines, couches et franges de la population touchés.
Officiellement, la Fondation BIAT –qui sera dirigée par un trio composé de Tahar Sioud –membre indépendant (président)-, Mohamed Agrebi (nouveau directeur général, comme trésorier) et Thameur Derbel (secrétaire général de la banque et de la Fondation)- entend œuvrer «pour le progrès, la solidarité, l’entraide, la coopération, le développement durable en favorisant toutes les initiatives en ce sens, notamment dans les domaines sociaux, économiques, éducatifs, culturels et environnementaux».
Bref, cette banque entend être un acteur social et économique d’envergure qui ne s’interdit qu’un seul domaine: la politique. Et pour ce faire, la Fondation –qui est en cours de mise en place- projette d’attribuer «dons, bourses, prix ou toute autre aide financière», «la mise à disposition de moyens humains ou matériels» et «l’accompagnement de projets».
Mais la Fondation BIAT entend également être une sorte de think tank en organisant diverses manifestations (réunions, congrès, ateliers, etc.) et assurant une activité éditoriale (publications et rapports, sondages d’opinions) pour aider à «la promotion d’idées, de connaissances et de projets en matière de développement durable dans les secteurs culturels, intellectuels, scientifiques, agricoles, économiques, de ressources naturelles et, plus généralement, tout moyen d’action visant au développement d’un environnement durable».