Le
projet d’énergie éolienne du lac Turkana (LTWP) (http://ltwp.co.ke), visant à
ajouter une source d’énergie éolienne existante, fiable et peu coûteuse de 300
MW au réseau électrique national du Kenya, a franchit une étape critique à la
suite de la signature d’accords financiers à Nairobi, au Kenya.
«La signature de ces accords de financement portant sur plus de 870 millions USD
représente une percée majeure dans le cadre de l’actualisation du plus grand
projet d’énergie électrique à caractère écologique en Afrique, qui couvre
plusieurs années de négociations et de collecte de fonds», a déclaré Tshepo
Mahloele, PDG de Harith General Partners (http://www.harith.co.za). Ce projet
sera financé par une combinaison de fonds propres, de crédits mezzanine et de
dettes privilégiées.
«Premier du genre en Afrique de l’Est, le projet d’énergie éolienne du lac
Turkana sera le plus grand de ce type jamais réalisé sur ce continent», a ajouté
M. Mahloele.
Particulièrement bénéfique à la région de Turkana où le taux de chômage est
élevé, le projet profitera à l’ensemble du Kenya dans les domaines de l’emploi,
du développement économique et essentiellement de l’électricité, qui constitue
un élément essentiel de toute économie.
Le LTWP a signé un accord d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans avec le
gouvernement du Kenya par l’intermédiaire de Kenya Power, son entité de
fourniture d’électricité.
Les parties ayant assisté à la cérémonie de signature ont été représentées par
Aldwych, principal promoteur et producteur indépendant d’énergie détenu en
majorité par le Fonds panafricain de développement des infrastructures (FPDI).
Le LTWP est principalement responsable du financement, de la construction et de
l’exploitation du parc éolien et comprend un groupement d’investisseurs et de
prêteurs disposant de capacités financières et techniques considérables, ainsi
que d’une vaste expérience du continent africain. Ce groupement inclut FMO,
Vestas, Finnfund, IFU et KP&P, un puissant investisseur local du secteur
boursier. Le syndicat de banques est dirigé par la Banque africaine de
développement et comprend la Standard Bank, Nedbank, la BEI, la DEG et Proparco.
Le projet sera situé sur l’un des sites mondiaux les plus adaptés à la mise en
œuvre d’un parc éolien. Non seulement le vent y enregistre une vitesse
exceptionnellement élevée, mais il ne provient que d’une direction, n’est pas
dépendant de la saison et ne présente que peu de turbulences. Le site du projet
est situé sur la berge sud-est du lac Turkana, entre deux montagnes élevées du
corridor de Turkana, où un fort vent d’ouest à basse altitude (jet stream) en
provenance de l’océan Indien crée des conditions de vent favorable.
M. Mahloele a précisé: «Le LTWP permettra essentiellement d’aider à diversifier
la combinaison énergétique du Kenya et de réduire la dépendance du pays à la
production d’électricité issue des générateur alimenté au pétrole et au diesel».
Chaque année, le gouvernement du Kenya économisera plusieurs millions sur
l’importation de carburant. À elle seule, la contribution fiscale du LTWP au
Kenya s’élèvera à environ 27 millions USD par an et à 548 millions USD sur la
durée de l’investissement.
Selon M. Mahloele, cette combinaison d’expertise financière et technique
internationale a permis à ce projet de bénéficier d’une structure susceptible
d’être financée et pérennisée en conformité avec les normes internationales.
Ce projet fait également partie de l’engagement de Harith envers le programme
énergétique soutenu par les États-Unis et annoncé l’an dernier par le président
américain Barack Obama, dans le but de mettre à la disposition de l’Afrique
subsaharienne plus de 10.000 MW d’électricité. À travers le programme Africa
Power, la société Harith s’est engagée à investir 70 millions USD en faveur de
l’énergie éolienne au Kenya et 500 millions USD dans le domaine de l’électricité
en Afrique, par l’intermédiaire d’un nouveau fonds.
M. Mahloele explique: «Cet investissement est le résultat de la réflexion
prospective et de la planification menées par les dirigeants du Kenya, qui
avaient entrepris la réforme complète du secteur de l’électricité au cours de la
dernière décennie».
Au Kenya, l’électricité est principalement produite à partir de sources
hydroélectriques, thermiques et géothermiques. La production éolienne représente
moins de 6 MW de l’ensemble de ces installations. Actuellement, l’électricité
d’origine hydroélectrique constitue plus de 52 % des installations en service au
Kenya et provient de plusieurs centrales gérées par la KenGen (Kenya Electricity
Generating Company).
«Nous affirmons que le projet éolien du lac Turkana permettra de réduire
considérablement la dépendance du Kenya à l’électricité d’origine hydraulique,
qui joue un rôle essentiel dans le maintien de la sécurité de
l’approvisionnement en électricité mais s’avère cependant vulnérable aux
périodes de sécheresse», a conclu M. Mahloele.
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