un casino du groupe Partouche (Photo : Robert Francois) |
[31/03/2014 05:57:41] Paris (AFP) L’exploitant de casinos Groupe Partouche, en procédure de sauvegarde depuis fin septembre, a annoncé lundi être parvenu à un accord avec ses créanciers dont le fonds américain Oaktree pour réaménager sa dette et la rééchelonner jusqu’en 2022.
Il obtient ainsi un délai supplémentaire de sept ans, une bouffée d’oxygène majeure pour un groupe qui connaît depuis plusieurs années des difficultés et a lancé de vastes économies.
Numéro deux des casinos en France derrière Barrière, Partouche exploite 46 casinos dont 5 à l’étranger, ainsi qu’une vingtaine d’hôtels, des établissements thermaux, deux golfs et deux plages.
Il avait lancé fin septembre une procédure de sauvegarde pour obtenir un réaménagement de ses remboursements auprès de ses créanciers, alors qu’il était en conflit notamment avec le fonds américain Oaktree, qui a racheté 38% de sa dette.
Le plan de sauvegarde présenté par Partouche, qui emploie environ 5.000 salariés, a finalement été adopté “à l’unanimité” après six mois de discussions avec les 13 partenaires financiers, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Partouche doit d’une part 238,6 millions d’euros à un pool financier et d’autre part 31,6 millions d’euros à son actionnaire principal Financière Partouche (appartenant à la famille Partouche), holding qui détient 66,5% du capital du groupe
Le plan prévoit le remboursement immédiat de près de 48 millions d’euros, puis l’étalement du solde sur huit annuités progressives jusqu’à fin 2022, et non plus fin 2015.
“Nous sommes très satisfaits. Ce plan nous donne du temps et de la liberté”, avec certaines contraintes bancaires qui disparaissent, a déclaré à l’AFP Fabrice Paire, le président du directoire de Groupe Partouche.
En contrepartie, le groupe devra rétrocéder à ses créanciers la moitié du produit de ses futures cessions d’actifs. “Il n’y a aucune obligation de cession d’actifs. Mais nous avons accepté dans le cas où des cessions auraient lieu d’en partager le fruit à 50/50, de manière à permettre une accélération du désendettement”, a indiqué M. Paire à l’AFP.
Le groupe a obtenu une baisse du taux d’intérêt du crédit, à 3,25% à partir du 16 décembre 2016 contre 3,50% jusque-là.
Le Tribunal de commerce de Paris doit maintenant donner son feu vert, a priori dans les deux mois à venir.