La Banque mondiale double sa capacité de prêt aux pays émergents

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ésident de la Banque mondiale Jim Yong Kim à Washington DC, le 19 février 2014 (Photo : Alex Wong)

[01/04/2014 12:41:29] Washington (AFP) La Banque mondiale (BM) va quasiment doubler sa capacité globale de prêt aux pays émergents (Chine, Inde…) dans l’espoir d’atteindre son objectif d’éradication de l’extrême pauvreté d’ici à 2030, a annoncé son président mardi.

“Nous avons maintenant la capacité de quasiment doubler nos prêts annuels aux pays à revenu intermédiaire, de 15 milliards de dollars à 28 milliards au maximum”, a affirmé Jim Yong Kim lors d’un discours à Washington.

Dans le détail, des pays comme la Chine, le Brésil ou le Mexique verront dès cette année leur limite d’endettement auprès de l’institution augmenter de 2,5 milliards de dollars, à 19 milliards de dollars chacun. La capacité pour l’Inde est, elle, portée à 20 milliards de dollars.

Sur dix ans, cette montée en puissance permettra à l’institution de doper sa capacité de prêt de 100 milliards de dollars pour atteindre “environ” 300 milliards, a affirmé M. Kim.

“Cette augmentation de la force de frappe financière est sans précédent” pour la BM, a-t-il soutenu, assurant qu’elle permettra à l’institution de lutter plus efficacement contre la pauvreté.

D’après le “Dr Kim”, arrivé à la tête de l’institution en juillet 2012, “deux-tiers” des personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour sont concentrées dans cinq pays, dont des économies émergentes comme l’Inde et la Chine.

L’objectif pour la BM est également de préserver son rang face à la concurrence croissante d’autres acteurs du développement (secteur privé, banques régionales…), selon M. Kim.

“Les gouvernements et les entreprises peuvent trouver des financements et du savoir-faire dans beaucoup d’autres endroits”, a reconnu le dirigeant dans son discours.

Pour augmenter ses ressources, la Banque s’est notamment engagée en 2013 dans un plan de réduction de son budget de fonctionnement de 400 millions de dollars sur trois ans et va également “revoir” ses règles de ratio capital/endettement afin de pouvoir emprunter davantage auprès des marchés, précise l’institution dans un communiqué.